Etienne Tortelier jouera gros au Limousin

Alors qu’il effectue son retour chez les professionnels cette année suite à une saison 2014 du côté du VC Pays de Loudéac, Etienne Tortelier (Armée de Terre) a vécu une première moitié de saison compliquée, la faute à un problème au genou. De retour à la compétition depuis la fin juin, le coureur de 25 ans sait qu’il lui reste peu de temps pour faire ses preuves et conserver sa place parmi l’Elite la saison prochaine. C’est ce qu’il a confirmé auprès de DirectVelo.com.  

DirectVelo.com : Où en es-tu après plusieurs mois difficiles sans compétition ? 
Etienne Tortelier : Disons qu’actuellement, je vais beaucoup mieux que ces derniers mois. J’ai été très embêté durant toute la première moitié de saison. Je sentais déjà des douleurs au mois de janvier, mais j’ai essayé de passer outre. Pendant quelques semaines, ça s’était amélioré mais j’ai une nouvelle fois ressenti de grosses gênes au milieu du Tour de Normandie. Finalement, je n’ai pas pu courir de début avril jusqu’à fin juin. Je n’ai participé qu’à une seule course professionnelle cette année : la Route Adélie. Evidemment, cette période a été très longue et délicate à vivre. J’ai surtout mis un long moment à trouver quelle était l’origine de mon mal de genou. Mais après de longues séances avec le kiné, la situation s’est finalement améliorée et je suis à nouveau compétitif. C’est le plus important car si ce problème au genou avait persisté, je n’aurais eu aucune chance de continuer l’aventure avec l’Armée de Terre, c’est évident et logique.

« J’AI PARTICULIEREMENT COCHE LE TOUR DU LIMOUSIN »

Comment t’es-tu senti le week-end dernier sur les deux dernières manches du Challenge d’Or ?

Ça allait plutôt pas mal, mais il m’en faudra plus pour savoir à quel niveau je me situe vraiment. Il y avait un bon plateau mais ce n’était pas non plus les deux courses les plus difficiles de l’année. Désormais, j’espère être sélectionné pour la Polynormande puis j’ai particulièrement coché le Tour du Limousin. Il ne me reste plus beaucoup d’occasions de m’exprimer cette saison, d’autant que je partirai en formation militaire durant le mois de septembre avec l’équipe. Alors c’est à moi de prouver au plus vite que j’ai ma place dans cette équipe de l’Armée de Terre, et que j’ai ma place chez les pros. Je dois prouver que la santé est là et que je suis capable de faire des bonnes performances.

Le Tour du Limousin sera donc ta seule réelle opportunité dans les semaines à venir ?
Je ne vais pas disputer beaucoup de courses car les places sont chères à l’Armée et que nous n’aurons qu’un front ces prochaines semaines. Or sur le papier en effet, le Tour du Limousin est la course qui peut le mieux me convenir, celle qui semble le plus dans mes cordes. Je vais donc tout faire pour marcher au Limousin. Je jouerai peut-être ma saison là-bas.

« PEUT-ETRE UNE SORTE DE DERNIERE CHANCE »

La formation militaire n’arrive pas au meilleur moment pour toi…

C’est vrai que c’est embêtant car je ne vais pas beaucoup courir, alors que j’aurais pu miser sur ma fraicheur en fin de saison, y compris sur tout le mois de septembre. Mais il restera peut-être encore quelques courses à disputer à la sortie de cette formation. Je l’espère en tout cas.

Ton avenir dans le monde professionnel devrait donc se jouer dans les semaines à venir ?
Depuis que je suis passé professionnel, je n’enchaine que les blessures et les maladies. Du coup, je n’arrive pas à progresser depuis quatre ans et mon premier passage chez les pros à Sojasun. J’ai fait des saisons de 40 jours de course, pas plus. Par contre, j’ai passé un cap mentalement. Je suis plus fort qu’avant dans la tête après les épreuves que j’ai pu traverser. J’ai toujours fait l’effort pour revenir à un bon niveau et répondre présent sur les fins de saison. C’était déjà le cas l’an dernier. Je n’avais pas pu courir durant plusieurs mois et j’avais marché en fin d’année (quatre victoires et dix-huit Top 10 entre mi-juillet et fin-septembre, NDLR). Alors oui, peut-être que je vais jouer mon avenir professionnel au mois d’août. Peut-être que c’est une sorte de dernière chance. Mais dans ma tête, je ne pense pas à ça. Je ne veux pas penser à l’avenir. Je vais faire au mieux, et on fera les comptes en fin de saison.

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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