Problème sans réponse pour Alexandre Delétang

Alexandre Delétang est-il (enfin) de retour à son meilleur niveau ? Lui-même ne semble pas avoir la réponse. Récent 5e du Tour des Deux-Sèvres puis 2e du GP Cristal Énergie en Coupe de France DN1, le coureur de l’Océane-Top 16 avait jusqu’à présent vécu cinq premiers mois catastrophiques en cette saison 2015. "C’était une vraie galère sans fin. J’ai bâché une course sur deux. Et lorsque je terminais les courses, c’était pour finir dans des groupes à 20 minutes du vainqueur", souffle le principal intéressé pour DirectVelo.com. "Terminer une course était devenu miraculeux".

« JE VOULAIS QUITTER L’ARMEE »

Mais qu’est-il donc arrivé à Alexandre Delétang, vainqueur à sept reprises entre février 2013 et juillet 2014 sous les couleurs de l’Armée de Terre ? "J’ai été gêné par une tendinite pendant une quinzaine de jours en début de saison, mais rien de plus. Je n’arrive pas du tout à expliquer ce qu’il m’est arrivé. Je n’ai absolument rien changé dans ma façon de m’entraîner. J’attendais beaucoup de cette année 2015, mais les jambes n’ont jamais pu répondre". Le coureur de 22 ans a donc décidé de faire des prises de sang, lesquelles n’ont rien donné. Alexandre Delétang exclut également un éventuel manque de motivation, même si l’hiver dernier, il a vu la formation de l’Armée de Terre passer professionnelle sans lui. "Dès le milieu de la saison 2014, je voulais déjà quitter l’Armée. C’était un choix personnel et ça n’a rien à voir avec ce début de saison raté", rétorque-t-il.

En réalité, l’ancien vainqueur d’étape(s) sur le Tour de la Manche ou le Trophée de l’Essor se dit même épanoui dans sa nouvelle formation de l’Océane Top 16. "L’ambiance est bonne ici, je me sens bien dans cette équipe". Comment alors expliquer de si mauvais résultats et de telles sensations sur le vélo en début d’année ? "C’est un problème sans réponse à vrai dire. Je ne comprends pas. Parfois, au bout d’une heure de course, je sentais déjà que ça n’allait pas le faire. Récemment sur un critérium près de chez moi, j’ai arrêté après quatre tours", développe-t-il. Dans de telles conditions, il a songé à arrêter le cyclisme. "Moralement, c’était dur. Quand je me présentais sur une course, je me demandais seulement combien de kilomètres j’allais réussir à faire".

« JE SERAI RAPIDEMENT FIXÉ »

Puis Alexandre Delétang est allé récemment chercher cette 3e place d’étape sur le Tour des Deux-Sèvres (Elite Nationale), avec un Top 5 au général à la clef. Avant, ce week-end, de terminer deuxième du GP Cristal Énergie (Coupe de France DN1) derrière l’intouchable Thomas Rostollan. "Franchement, c’est arrivé comme ça sans explication, encore une fois", préfère-t-il sourire. "Je me suis retrouvé dans le bon coup. Après, il faut relativiser. Des gars comme Hofstetter ou Grellier étaient plus forts que moi, mais j’ai réussi à anticiper dans le final en sortant tout seul derrière Rostollan". Alors, Alexandre Delétang est-il définitivement lancé ? "Je ne me prends pas trop la tête. J’espère continuer sur cette lancée. Maintenant, je serai rapidement fixé". Premiers indices dès le week-end prochain avec Vassivière-Limoges, le Tour du Canton de la Trimouille puis le GP d’Availles Limouzine.

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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