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Fabien Rondeau vient de terminer 4e de l’Ain’Ternational Valromey Tour (Juniors), avec à la clef deux victoires d’étapes, en costaud. Une performance dont il se dit le premier surpris. "J’avais des ambitions, mais je ne m’attendais quand même pas à ça, relate-t-il pour DirectVelo.com. J’étais venu dans l’idée d’essayer de décrocher une victoire d’étape, et de faire un Top 10 au classement général. Mais de là à gagner deux fois et finir au pied du podium au général, c’est le top. En plus, on a aussi gagné le général avec Keagan (Girdlestone). La réussite est totale", sourit le pensionnaire de l’UC Nantes-Atlantique Juniors.

A 18 ans, Fabien Rondeau réalise une bonne saison, régulière et ponctuée de plusieurs succès ces dernières semaines. "Depuis que j’ai gagné le Tour du Pays de la Châtaigneraie, j’ai gagné cinq fois en un mois et demi", rappelle-t-il. Le fait de le retrouver aux avant-postes sur le Valromey n’était donc pas une grande surprise, mais c’est surtout la façon avec laquelle il a manœuvré durant quatre jours qui a marqué les esprits. Sur la 2e étape d’abord : bien placé toute la journée, vigilant face aux différentes offensives, mais aussi et surtout en protection du maillot de leader de son coéquipier Keagan Girdlestone, il a profité de ce rôle d’équipier de luxe pour "faire de la patinette dans le final". Logiquement plus frais que ses adversaires dans le final, il n’a alors plus qu’à les régler au sprint dans la dernière ligne droite.

« JE ME SUIS DECOUVERT GRIMPEUR »

Deux jours plus tard, c’est en échappé puis après avoir fait le travail et le train pour son coéquipier Keagan Girdlestone dans le final qu’il s’en va tout de même cueillir, en costaud, une seconde victoire en jouant sa carte personnelle dans le dernier kilomètre. "Je m’attendais moins à gagner ce jour-là, car c’était vraiment un profil d’étape difficile, une vraie étape de grimpeurs. Et finalement, je me suis découvert grimpeur. Il faut dire que jusqu’à présent, je n’avais pas eu l’occasion de me tester sur ce type de routes. Et puis en habitant à Nantes, ce n’est pas à l’entrainement que j’allais découvrir que je savais grimper", plaisante-t-il.

Ses qualités de grimpeur, Fabien Rondeau aurait tout de même pu les exprimer dès la Classique des Alpes, début juin. Mais c’était sans compter sur un coup de chaud dans le Mont du Chat. "J’avais vraiment bien préparé cette course. C’était même mon premier gros objectif de la saison. Mais j’ai fait un malaise à cause d’une déshydratation, et j’ai dû abandonner". Une contre-performance qui lui aura peut-être couté sa place en Equipe de France. "J’espérais être pris pour le Grand Prix Patton, mais avec cet abandon, je n’allais pas convaincre le sélectionneur", préfère-t-il sourire. Désormais focalisé sur le prochain Championnat de France, Fabien Rondeau aura une nouvelle chance de faire ses preuves sous les yeux du sélectionneur national, Julien Thollet. "J’ai lu ce qu’il a dit récemment (lire ici). Il y aura un coup à jouer au Championnat de France, alors pourquoi pas".

Crédit photo : Laetitia Mimault

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