Benjamin Le Roscouët revanchard

Alors qu'il ne comptait que deux Top 10 depuis le début de saison, Benjamin Le Roscouët (SCO Dijon) s'est rappelé au bon souvenir de tous, mi-juin, en signant un podium deux jours de suite en Elite Nationale, sur les épreuves nordistes (2e à Escaudœuvres puis 3e à Beuvry-la-Forêt). Ce week-end laisse cependant un goût d'inachevé chez le coureur dijonnais. "C'est toujours décevant de terminer à deux reprises aussi près de la victoire, confie-t-il à DirectVelo.com. Quand on ne gagne pas, on a forcément des regrets. Le samedi soir, j'avoue avoir fait plusieurs fois la course dans ma tête avant de m'endormir, j'ai voulu attendre le sprint car je me sentais encore frais, mais Félix Pouilly a porté une attaque au kilomètre où il sort avec Alexandre Ricart. Nous nous sommes regardés derrière, ça a tergiversé. Quand je décide de lancer mon sprint à 400m c'est déjà trop tard."
 
« J'ESPERE QUE TOUTE CETTE MALCHANCE EST ENFIN DERRIERE MOI »
 
Revenant sur son début de saison, il avance quelques explications sur son absence de performance. "Depuis deux ans, je n'ai fait que des demi-saisons, rappelle-t-il. En 2013 j'avais des sensations de cadets tout comme début 2014. Je ne comprenais pas jusqu'à ce que l'on me diagnostique l'endofibrose de l'artère l'artère iliaque." Depuis son retour à la compétition, en juillet dernier, il reconnaît manquer de constance. Mais pense que le travail commence à porter ses fruits. "J'espère continuer à me faire plaisir sur mon vélo comme j'ai pu le faire dans le Nord, apprécie-t-il. Pour ce qui est de la malchance, j'ai été servi depuis mon passage en Elite. J'espère donc que tout ça est enfin derrière moi. Je demande juste à pouvoir pédaler tranquillement."
 
ABSENT AU CHAMPIONNAT DE FRANCE
 
La malchance semble pour l'instant avoir laissé la place à la déception puisqu'il n'a pu participer au Championnat de France samedi dernier. La faute à ce début de saison timoré qui n'a pas valu au coureur de 24 ans les faveurs de sa direction sportive au moment de coucher les noms des heureux élus pour participer à l'épreuve. "Tout coureur veut participer au France. C'est une course d'un jour où tout est faisable et c'était l'objectif que je m'étais fixé avec mon entraîneur depuis le début de saison. L'équipe ne m'a malheureusement pas sélectionné. C'est leur choix et je ressens un peu d'amertume malgré tout. Mais des coups sur le casque j'en ai pris plu d'un", regrette-t-il. 
 
LA COUPE DE FRANCE DN1 EN TETE 
 
Il lui en faut apparemment davantage pour le démoraliser et il préfère positiver en se projetant sur les échéances futures : "J'ai profité de mon absence au France pour retourner en Haute-Savoie et monter des cols, pour avoir le coup de pédale pour le Tour du Pays Roannais qui se profile. J'enchaînerai ensuite avec le Tour de Côte d'Or où j'irai pour gagner une étape et bosser pour l'équipe si l'on est en position de jouer le général. Mais l'objectif du mois de juillet c'est surtout le Cristal Energie et Cours-la-Ville, les deux prochaines manches de Coupe de France de DN1. On est mal en Coupe de France cette année, ça ne reflète pas du tout le niveau que l'on a sur les courses Elite. J'ai donc à cœur de briller personnellement sur ces manches et j'espère que l'équipe aura cette même motivation."  Le Haut-Savoyard espère pouvoir ensuite participer au Tour Alsace même si le SCO Dijon ne figure pas pour l'heure dans la liste des équipes retenues par l'organisation.

Crédit photo : Aurélie Tscheiller - Aurélie Tscheiller Photographies
 

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