Un stage Fatal Bazooka avant la Route du Sud

La répartition des tâches était bien huilée : planification des entraînements pour Yoann Barbas (Armée de Terre), confection des dîners pour Loic Chetout (Cofidis) et fabrication des carottes râpées pour Quentin Pacher (Armée)... Les trois coureurs du Sud-Ouest se sont retrouvés entre mardi et vendredi derniers pour un camp d'entraînement dans les Pyrénées, en préparation de la Route du Sud, leur objectif commun.
 
"C'était un stage cohésion et bonne humeur", résume Barbas, le grimpeur du cru, vainqueur du Tour des Pays de Savoie en 2013.
 
Les deux militaires étaient descendus en voiture depuis les Boucles de la Mayenne, tandis que Chetout observait une coupure depuis sa dernière épreuve, le Tour de Belgique.
Leur quartier général était installé à Massat en Ariège, dans un gîte prêté par Guillaume Soula (CC Marmande 47). Endroit au frais et propice à la grimpe, posé au pied du Col de Port et du Col d'Agnes, à un battement d'aile de l'étape reine de la Route du Sud, prévue le 20 juin, entre Izaourt et Luchon.
 
A la faveur de cette reconnaissance de terrain où il faudra le Jour J affronter Alberto Contador et Nairo Quintana, les trois copains sont tombés sur un autre régional, Julien Loubet (Team Marseille 13-KTM), en pleine ascension du Port de Balès (notre photo).
 
"Nous sommes adversaires sur le vélo lorsqu'il le faut, mais nous sommes avant tout des amis dans la vie, précise Chetout. Ce stage, c'est l'histoire de trois amis qui voulaient se retrouver."
 
"Même si nous n'avons pas le même âge, nous avons en commun d'être passés par le CREPS de Toulouse dirigé par Michel Puntous, ajoute Barbas. On en a parlé sur le vélo : c'est une coïncidence et une chance que nous ayons suivi le même parcours et que nous fassions tous les trois du vélo notre métier."
 
Le trio s'est adjoint en cours de semaine les services de Daniel Pacher, le père de Quentin. "Très pratique pour notre organisation, poursuit Yoann Barbas. Pendant qu'il massait un coureur, un autre pouvait préparer les légumes pour le dîner !"
 
"On a vraiment fait le métier, parce qu'à Massat il n'y a pas beaucoup de distractions possibles !", souligne Loïc Chetout, qui s'est chargé de la programmation musicale après le dîner. Selon nos sources, la play-list était très années 80, offrant à ces journées cyclistes à 2000 ou 3000 mètres de dénivelée une douce conclusion, avec d'authentiques chefs d'oeuvre signés Fatal Bazooka voire Francky Vincent.
 
Crédit photo : DR
 

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