Au cours d'une conférence de presse organisée ce mardi matin, le VC Rouen 76 et l'USSA Pavilly Barentin ont annoncé leur collaboration dans le cadre d'un projet ambitieux.

Validé par la signature d'une convention le 2 avril dernier, le plan consiste à mettre sur pied une équipe professionnelle Continentale en 2016, tout en assurant la formation de jeunes coureurs. Contacté par DirectVelo.com, le président du VC Rouen 76, Patrick Legris, a accepté d'en dévoiler les grandes lignes.

 

DirectVelo.com : Quelles sont les idées principales de votre projet ?

Patrick Legris : Notre ambition, c'est que nos deux clubs conservent leur identité, notamment en ce qui concerne la formation. Simplement, nous aimerions donner la possibilité aux jeunes coureurs normands, de passer pro sans forcément avoir à s'exiler pour le faire. Nous avons un bon vivier de coureurs talentueux en Normandie mais aucune équipe professionnelle. Concrètement, Pavilly Barentin et Rouen resteraient deux clubs formateurs et nous aurions en plus, un groupe professionnel engagé en catégorie Continentale. Reste maintenant à décider de la manière dont nous mettrions tout cela en place. L'essentiel pour nous, serait de protéger les clubs formateurs, qu'ils soient Normands ou non.

 

Où en êtes-vous dans l'avancement de ce projet ?

En janvier dernier, Xavier Bouguet (l'un des responsables de l'USSA Pavilly Barentin, NDLR) et Johan Poisson, nous ont contactés pour nous faire part de leur idée. Nous l'avons trouvée intéressante et les deux clubs ont rapidement partagé une vision commune. Cela s'est concrétisé par la signature d'une convention, le 2 avril. Maintenant il nous reste à peaufiner les détails, notamment au niveau du budget.

Nous partirions sur un effectif professionnel de 10/12 coureurs, avec une réserve inscrite en DN2 ou DN3. Le staff serait composé de personnes s'occupant actuellement de l'encadrement de nos équipes respectives. Tout se passe bien pour l'instant, les choses sont bien avancées mais rien n'est encore définitif.

 

« NE PAS GRILLER LES ETAPES »

 

En 2012, l'USSA Pavilly Barentin et Véranda Rideau avaient mis sur pied une équipe professionnelle qui n'aura duré qu'un an. Ne craignez-vous pas de subir le même échec ?

C'est l'exemple à ne pas suivre ! La différence entre leur projet de l'époque et le nôtre, c'est qu'ils partaient d'un rapprochement entre sponsors, alors que dans notre cas, ce sont nos deux clubs qui collaboreraient.

Nous voulons tirer profit de la nouvelle carte des régions (qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016, NDLR) grâce à laquelle la Basse-Normandie et la Haute-Normandie ne formeront qu'une seule et même entité. Notre but c'est de fédérer la Normandie !

 

Quels sont les différents acteurs qui pourrait en faire partie ?

Pour l'instant, un certain nombre de personnes adhèrent à notre vision des choses. Nous avons eu des échos positifs de la part du Comité de Normandie, du Pôle Espoirs de Caen et de plusieurs équipes de la Manche qui courent en DN3. Nous souhaitons obtenir l'accord des collectivités et lier des partenariats avec différents acteurs de la région. L'argent reste le principal problème. Il est toujours difficile d'obtenir le soutien d'un sponsor à hauteur de 200 000 ou 300 000 euros.

Nous allons plutôt chercher à obtenir des aides d'un montant avoisinant les 10 000 ou 15 000 euros. En les additionnant, il faudrait atteindre 1,5 million. C'est ce que représente le budget d'une formation en Continental.

Il n'est pas certain que l'équipe voit le jour en 2016. Pour cela il faudrait que tout soit bouclé d'ici fin juin, fin juillet au plus tard... On sait que ce sera difficile, mais nous prenons notre temps en faisant attention à ne pas griller d'étape.

En ce qui concerne la dénomination de cette future équipe, la seule chose de sûre à l'heure actuelle, c'est que le nom Normandie en ferait partie.

Crédit photo : André Quentin - www.ggfotovelo.fr