Paris-Arras Tour - Et. 2 : Les réactions

Jeff Vermeulen (Cyclingteam Jo Piels) a remporté au sprint ce samedi la 2e étape de Paris-Arras Tour (2.2), courue sur 176 kilomètres entre Ficheux et Beaurains (Pas-de-Calais). Le podium est complété par Soren Kragh Andersen (Team Trefor-Blue Water) et Sergey Shilov (Lokopshinx). Joeri Calleeuw (Vérandas Willems) chipe la première place à son coéquipier Stef Van Zummeren et s'empare de la tête du classement général. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Joeri Calleeuw (Vérandas Willems)
Leader de Paris-Arras
« Au départ on avait le vent dans le dos et l'allure était très rapide. Après 50 kilomètres, il y a eu une cassure dans le peloton. Nous étions alors cinq coureurs de l'équipe à l'avant.
Dans le deuxième GPM, nous sommes sortis à cinq avec Gaëtan (Bille, son coéquipier, NDLR) et le leader du classement de la montagne. J'ai dit à Gaëtan, "on doit rouler juste pour aller chercher les bonifications du sprint, comme ça on assure un peu plus le maillot".
Finalement, c'est moi qui prends ces bonifications donc je prends aussi le maillot de leader. Dans le final, l'équipe a roulé pour assurer le tempo. C'est un peu dommage parce que je me sentais encore très bien, mais dans le dernier virage, ça a frotté et j'ai perdu quelques places.
A l'arrivée je suis seulement 10e. Je m'empare du maillot jaune, mais je pense que j'avais également la possibilité de gagner l'étape donc c'est un peu dommage. Mais si je suis encore en tête du classement général demain soir, je serai content.
Sur le papier, je pense que nous étions la meilleure équipe au départ. Mais nous avons pris le maillot jaune dès la première étape et c'est très difficile de contrôler la course quand le peloton est au complet.
La tactique a changé en cours de route. Ce matin, nous étions cinq coureurs bien placés au général. Le but c'était d'attaquer pour prendre l'échappée et de placer deux ou trois coureurs à l'avant. Finalement, on se retrouve à cinq devant dans un groupe d'une quarantaine de coureurs. Cette situation est préférable à celle d'un peloton groupé où ça attaque sans arrêt.
Au général, je possède 13 secondes d'avance sur trois coureurs de l'équipe Wallonie-Bruxelles. Ils doivent donc gagner l'étape et prendre des secondes de bonifications pour récupérer le maillot demain.
On va viser le sprint massif. Si ça se déroule comme ça, je pense que je peux gagner ce Paris-Arras Tour. »

Rayane Bouhanni (AWT-GreenWay) 
8e de l'étape
« Avec l’équipe nous avons bien géré cette deuxième étape. Il y avait plein de coups qui partaient et nous ne savions pas lequel prendre. J’ai pris la décision avec l’équipe de rester dans le peloton et de laisser partir les coups qui allaient à l’avant. Au final on a bien fait car nous avons repris les échappées. On s’est retrouvé tous réunis pour le sprint et mon équipe (Alexis Guérin et Jan Brockhoff) a fait un gros boulot pour me placer mais malheureusement dans le dernier virage je me fais prendre par l’intérieur et serrer dans les barrières. Je vois que la forme est là et c’est le principal. Je suis content de progresser depuis le début de la saison car à ce niveau je ne m’attendais pas à le faire aussi vite. J’arrive à mieux encaisser les longues distances donc j’ai hâte d’être à la semaine prochaine pour mon plus gros objectif de la saison, le Paris-Roubaix espoirs. »

Julien Duval (Armée de Terre)
Leader du classement de la montagne
« L'étape était très rapide. Le but pour moi aujourd'hui, c'était le classement général. L'idée c'était de sortir à 8 ou 9 et de reprendre pas mal de temps. Demain, ce sera une étape très dure, avec la Côte d'Ohlain et celle de Notre Dame de Lorette, dans le final. J'ai déjà passé ces deux bosses lors des 4 Jours de Dunkerque et elles sont très dures. Je crois que le classement général va être très compliqué à aller chercher.
Ils sont encore six devant, mais la course n'est pas encore finie. Il faut attendre demain soir pour faire les comptes. Les Vérandas Willems (la formation du maillot jaune, NDLR) ont su profiter du vent de côté qui soufflait après 40 km.
Comme ils étaient tous présents à l'avant, ils ont immédiatement roulé. Ils ont très bien couru aujourd'hui. Derrière, ça s'est "posé" un peu vite et certains sont maintenant hors du coup.
Notre performance d'hier (l'Armée de Terre s'est classée 10e, à 1'31" des vainqueurs, NDLR) n'est pas inquiétante. Il y a de jeunes coureurs dans l'équipe et nous sortons du Tour de Picardie. Certains commencent peut-être à être "dans le dur".
Nous savons ce que nous devons travailler. Une saison chez les pros, c'est toujours difficile. Il faut prendre de la force et de la "caisse". Personnellement, c'est ma troisième année à ce niveau, c'est donc peut-être un peu plus facile pour moi. »

Gautier De Winter, directeur sportif de Vérandas Willems
« La tactique était d’abord d’essayer de placer un des cinq coureurs bien placés au général dans les échappées. C’est ce qu’on a fait au début en contrôlant et en mettant un gars. A un moment donné et sur une route à vent on a embrayé et cela a vraiment fait des dégâts. Ensuite on a contrôlé les derniers kilomètres pour terminer groupés. Il y a un très beau de Gaëtan (Bille, NDLR) qui permet au niveau des bonifications permet à Joeri Calleeuw de prendre le maillot jaune. Les consignes étaient de rester maillot jaune à l’arrivée donc Van Zummeren n’était pas spécialement protégé. Stef Van Zummeren a fait une course terrible car quand il s’est rendu compte qu’il avait perdu le maillot jaune il a roulé pour l’équipe. Il a été très correct avec l’équipe même s’il a fait preuve de nervosité au début car le maillot jaune donne des ailes. »

Propos recueillis par Hervé et Jean-Charles Dancerelle.

Crédit photo : Dominique Bécart
 

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