Quentin Bernier en quête d'audace

Pour lui à titre individuel, pour son club à titre collectif, il ne manque pas grand chose... Quentin Bernier, le Champion de France Espoirs 2012, est toujours à la recherche d'un succès depuis deux ans et demi. De même, son équipe, le SCO Dijon, n'est pas loin de jouer dans la cour des meilleures DN1. A chaque fois, le même reproche : pas assez de culot.
 
Quentin Bernier n'est pas le genre à fuir ses responsabilités. Il livre ainsi son analyse à DirectVelo.com. Commençons par le club. "Je ne trouve pas que nous ayons fait un mauvais début de saison, analyse le coureur de 24 ans. Julien (Bernard), Jérémy (Defaye) et Mathieu (Garnier) ont déjà remporté des victoires et le comportement de l'équipe en course est bon. On se retrouve bien souvent 4-5 lorsque le peloton ne compte plus que 40 unités. Mais il est vrai que nous avons ensuite du mal à utiliser cet avantage numérique."
 
La faute à un effectif jeune et à l'absence d'un élément "au-dessus du lot". "Certaines équipes prennent de la confiance et de l'audace grâce aux résultats engrangés par leur meilleur coureur (l'AVC Aix avec Thomas Rostollan, l'USSA Pavilly avec les frères Olejnik, le Team Pro Immo avec Sylvain Georges...). C'est peut être ce qu'il nous a manqué sur le début de saison."
 
La place de lanterne rouge en Coupe de France DN1 ? Denis Repérant, le directeur sportif, a tiré la sonnette d'alarme à l'issue de la 3e manche, appelant "les coureurs à se bouger" (lire ici). Quentin Bernier n'esquive pas la critique : "Une mise au point devait être faite c'est bien normal. Les dirigeants ont confiance en nous et nous laissent préparer cette manche comme il le faut." 
 
« RESTER INTELLIGENT EN COURSE »
 
Néanmoins, attention à ne pas courir avec l'esprit "trop revanchard" sur la prochaine épreuve, à Schweighouse, en Alsace, le 25 mai : "Nous risquerions une nouvelle fois de passer à côté. Nous montrerons que nous ne sommes pas à notre place en restant intelligents en course..."
 
Pour sa part, Quentin Bernier admet qu'il pourrait faire mieux sans ses hésitations. "Je me pose trop de questions", dit-il. Déjà 7e du Grand Prix de Saint-Etienne Loire en mars, il a pris dimanche passé une 3e place sur le GP Delorme de Liergues qui lui laisse quelques regrets. Même Simon Buttner (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme), 2e de l'épreuve derrière Jérémy Bescond (Charvieu-Chavagneux IC), le déclarait à l'arrivée : "Le plus fort était Bernier".
 
Un cas d'école pour l'intéressé, qui raconte : "J'aurais certainement dû suivre Jérémy (Bescond) sans arrière-pensée, quitte à sauter s'il était plus fort que moi. J'aurais eu moins de regrets. Bien souvent, lorsque je suis dans la position de jouer la gagne dans le final, je n'ose pas assez, alors que physiquement j'en suis capable."
 
Quentin Bernier, qui a passé cet hiver un diplôme d’état (DEJEPS) et ainsi ralenti sa bonne préparation, espère se rattraper par la suite et renouer avec la victoire. Pourquoi pas dès ce week-end au Tour du Chablais ou par la suite sur le Tour du Loiret.

Crédit photo : Patrick Berjot
 

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