L'Entente Sud Gascogne, comme chez elle en Espagne

La Bidassoa, c'est ce fleuve de 76 km qui marque la frontière naturelle entre le Pays Basque français et le Pays Basque espagnol. Il donne son nom à la Vuelta al Bidasoa (un seul S, dans la langue de Cervantes), l'épreuve de référence pour les Espoirs, remportée l'an passé par Loïc Chetout, actuel professionnel chez Cofidis, et dont l'édition 2015 débute ce mercredi. Ce cours d'eau paisible est familier de l'Entente Sud Gascogne : d'un côté ou de l'autre, le club se trouve à demeure.
 
Rive française : c'est le lieu d'implantation de l'équipe et même le siège social de son sponsor principal, la société de transports Philippe Lapègue, basé à Hendaye, à un jet de pierre de la Bidassoa. Rive espagnole : de là proviennent quelques capitaines de route de l'équipe. Il se dit même que l'Entente, si elle ne recevait pas davantage de soutien public dans son bassin actuel, pourrait un jour déménager de quelques hectomètres et s'affilier dans une autre fédération.
 
"La Vuelta al Bidasoa résume l'identité de notre équipe, explique à DirectVelo.com le Manager, Dominique Arnaud. Nous avons un groupe de jeunes Aquitains, soutenus par des piliers basques espagnols."
 
Le club formateur, l'un des trois français invités (avec le GSC Blagnac Vélo Sport 31 et le VC La Pomme Marseille), alignera Dorian Aramendi, Lucien Capot, Rudy Fiefvez Arnaud Gleizes, Jean Goubert, Brandon Sauboua et Kevin Soust. Tous âgés de plus de 23 ans, les Espagnols du groupe suivront les résultats des copains sur leur ordinateur, notamment Antton Ibarguren, pourtant le local de l'épreuve, qui habite au pied du Jaizkibel.
 
OBJECTIF VICTOIRE D'ETAPE
 
"J'aurais bien voulu être là, mais je suis sûr que l'équipe va très bien se comporter sans moi, confie Joseba Del Barrio à DirectVelo.com. Les gars marchent bien, ils peuvent se battre pour une victoire d'étape."
 
"L'équipe est très motivée, confirme Lucien Capot. Même si le parcours est difficile et le plateau relevé, j'ai très envie de mettre la balle au fond. Et nous partageons tous le même sentiment."
 
Des sorties de reconnaissance ont été planifiées il y a deux semaines. D'abord pour découvrir le parcours de la première étape entre Hendaye et Irun, "où il faudra le 27 dents pour bien passer la dernière ascension", prévient Arnaud. Puis les coureurs ont repéré la dernière étape, tracée autour d'Irun, qui comprend trois cols de première catégorie, dont l'Alto d'Erlaitz.
 
Entre les deux sorties l'Entente Sud Gascogne s'est testée sur une épreuve au nord de Vitoria, le Trofeo Eusebio Vélez. Déjà vainqueur de la Primevère Montoise ce printemps, Lucien Capot se classe 4e, dans le même temps que le vainqueur Jon Irisarri (Fundacion Euskadi).
 
De fait, Dominique Arnaud pense que ses protégés peuvent "vraiment bien faire cette semaine, même s'ils ont couru dans la confusion dimanche au Tour du Périgord, en Coupe de France DN3". Le manager, qui a lui-même accompli l'essentiel de sa carrière professionnelle en Espagne, souligne : "La Vuelta al Bidasoa est une épreuve importante pour nous depuis toujours. Elle ouvre un cycle montagne, associée à la Ronde de l'Isard, mais elle nous permet aussi de courir dans une grande région qui est la nôtre."
 
L'équipe a lancé un pari à son soigneur basque : il devra se raser la barbe et les cheveux en cas de victoire sur la Vuelta al Bidasoa. La semaine passée, après l'attitude offensive des coureurs sur Paris-Mantes, il aurait envoyé un texto alarmiste à Dominique Arnaud : "Je commence à trembler !".
 
Crédit photo : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.fr
 

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