On a retrouvé : Cédric Jeanroch

Il en a fait plier plus d’un dans les longues ascensions du calendrier amateur. Cédric Jeanroch compte à son palmarès le Circuit de Saône-et-Loire, le Tour du Pays Roannais (2009), Paris-Rouen (2007) ou encore Paris-Auxerre (2005). Après une saison à Charvieu-Chavagneux IC, l'ex-sociétaire du CC Etupes ou du VS Chartrain a définitivement mis un terme à sa carrière cycliste en septembre 2009. DirectVelo.com l’a retrouvé.

DirectVelo.com : Bientôt six ans après avoir accroché un dernier dossard, que devient Cédric Jeanroch ?
Cédric Jeanroch : Je suis toujours dans le vélo puisque je suis devenu marchand de cycles. Je suis super content d’avoir pu rester dans mon élément cycliste. Je fais progresser ma petite entreprise dans laquelle nous sommes six. Je suis aussi papa de deux enfants, et je mets un point d’honneur à garder la forme.

Tu continues d’user tes cuissards avec de longues sorties autour de l’Hippodrome de Longchamp ?
La compétition et les longues sorties d’entraînement ne me manquent pas trop. Je n’ai plus vraiment le temps de faire des heures de selle. Je préfère maintenant alterner la route, le VTT et la course à pied. J’ai la chance d’habiter au cœur du parc naturel de la vallée de Chevreuse qui est un lieu mythique du cyclisme. Avec Saint-Quentin à proximité, il m’arrive d’aller rouler sur le vélodrome.

« MES POTES SEDENTAIRES NE PEUVENT PAS CONNAITRE CA... »

On sent que tu gardes un attachement très fort au cyclisme.

Quand on a été coureur, on garde des liens très forts avec les gens que l’on a côtoyés dans le petit monde du vélo. Même si on ne se revoit pas très souvent, c’est toujours avec beaucoup de plaisir. L’amitié entre les coureurs est particulièrement forte et l’on partage des anecdotes mémorables. Mes potes « sédentaires » ne peuvent pas connaître ça.

Avec du recul, tu n’as pas de regrets sur ta carrière ?
Si. Le plus grand est d’avoir découvert beaucoup trop tard que ma seule qualité était la récupération. Nous sommes tous différents et personnellement, je ne me sentais bien sur le vélo qu’après quinze jours consécutifs sans repos. J’aurais dû écouter les anciens qui me racontaient que le plus important est avant tout d’apprendre à se connaître soi-même.

Parmi ces anciens, quelles personnes ont joué un rôle prépondérant dans ta carrière ?
Le plus important a été mon papa. Il me faisait rêver lorsque j’allais le voir courir. Puis il a sacrifié par la suite l'ensemble de ses dimanche pour m’emmener à mon tour sur les courses. Christian Dumoulin, Daniel Donnet et Jacques Decrion, mes entraîneurs à Dole, mon club formateur; ont également été très importants. Et puis, évidemment, ma femme. Elle a supporté ma vie de coureur cycliste.

« COMME POUR LE VELO, JE TRAVAILLE BEAUCOUP AUJOURD'HUI »

« Ancien » coureur, Benoît Luminet vient de reprendre la compétition. L’idée ne t’a jamais chatouillé ?
Pas tant que ça, non. Je n’ai jamais été un grand compétiteur, c’était d’ailleurs un petit défaut pour être performant. La vraie compétition ne me manque pas. Ce qui manque depuis mon arrêt c’est plutôt les sensations de vitesse, celle lorsque l’on passe à 60 km/h dans les villages, c’est grisant. Les sensations dans un peloton aussi. Mais il me reste encore quelque chose de comparable au cyclisme dans mon quotidien.

C’est à dire ?
Je compare souvent ma vie actuelle avec celle que j’avais lorsque j’étais coureur cycliste. Avec un magasin de cycles à charge, je dois toujours chercher des objectifs, un peu comme en vélo. A chaque nouvelle année, il faut remettre les compteurs à zéro et faire en sorte de faire au moins aussi bien que l’année précédente. C’est de la pression, alors comme pour le vélo, je travaille beaucoup…

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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