Jérémy Lecroq à son aise dans les bordures

Jérémy Lecroq, tout juste 20 ans, a couru la semaine dernière pour la première fois sous les couleurs de l'Equipe de France Espoirs. Avec réussite. Le coureur licencié au CC Nogent-sur-Oise s'est classé 5e du ZLM Tour (Coupe des Nations), après avoir terminé 6e, 3e du chrono par équipes et 5e. A son retour des Pays-Bas, il a raconté sa course à DirectVelo.com.
 
DES BORDURES DES LE DEBUT DE LA 1ERE ETAPE
 
« Nous savions que ça allait être tendu toute la course en raison du vent, donc il y avait du stress au départ de la première étape. Mais j'avais envie de bien faire... J'étais motivé. La consigne était forcément d'être toujours bien placé pour ne pas être piégé. C'est ce que j'ai réussi à faire. C'est le type de course qui me correspond, donc j'ai réussi à bien m'en sortir dans les bordures. Nous étions une trentaine à l'avant dans le final. Il y a eu plusieurs bordures dans la course. D'entrée, il y en a eu une où nous étions une quarantaine dont Rémi (Cavagna), Dylan (Kowalski) et moi. Nous avons pris ensuite le vent de face, ça a donc temporisé. C'est rentré avant une nouvelle bordure à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée. A 20 kilomètres, les Danois étant quatre, il y a eu des attaques. Nous n'étions que deux de l'Equipe de France, Dylan et moi. J'ai été chercher deux attaques des Danois. Dylan y a été la troisième fois mais avec un peu de retard, il a dû s'employer. L'échappée est partie sans nous. Et au moment où elle part, un groupe avec notamment Nans (Peters) est rentré sur notre groupe. Dylan et Nans se sont mis à la planche pour moi afin d'avoir une arrivée groupée. Au final, j'arrive 5e de l'étape soit 3e du sprint du peloton. A l'arrivée, j'étais content de ma place.
 
REMI CAVAGNA ET MARC FOURNIER, LES MOTEURS POUR LE CHRONO
 
Après la première étape, j'étais motivé comme toute l'équipe pour le chrono de la fin d'après-midi. Nous avions des ambitions mais nous ne pensions pas faire 3e. Nous avons tout de suite senti que nous étions dans l'allure. Nous sommes même partis un peu trop vite. Hélas, Dylan a pété d'entrée car il n'était pas bien sur le chrono. Nous nous sommes donc retrouvés à cinq. Rémi Cavagna et Marc Fournier étaient très forts. Ce n'est pas une surprise. Nous savions très bien que Rémi allait être le plus costaud sur cet exercice. Marc est lui en très grande forme. Le fait d'avoir deux moteurs comme eux dans l'équipe pour cet exercice a motivé tout le monde. Nous aurions pu faire mieux mais 3e, c'est déjà bien !
 
REVENU A QUINZE KILOMETRES DE L’ARRIVEE LE SECOND JOUR
 
Sur la 3e étape, nous avons eu exactement le même scénario que la veille. Il y a une première bordure après cinq kilomètres. Ça a donc pété mais c'est rentré. Puis il y a une nouvelle bordure après 40 bornes. Nous avons pris vent de côté, la course s'est faite là. Nous étions une quarantaine. Le groupe a repris Marc qui était échappé. Ensuite, ça s'est fait à l'usure. Nous perdions des coureurs au fur à mesure de l'étape. Nous sommes arrivés à une trentaine en tête sur le circuit final. Je me suis fait piéger sur une bordure. J'étais dans un deuxième groupe, nous avons mis une grosse quinzaine de bornes à revenir. J'ai essayé de trouver des alliés. Nous sommes rentrés à quinze kilomètres de l'arrivée.
 
LES FELICITATIONS DU SELECTIONNEUR
 
Je pense avoir fait une très belle course. J'ai maintenu la barre pendant deux jours face aux Danois et aux grosses équipes qui savaient bordurer. J'ai fait de très bons résultats. J'espère m'être fait remarquer de manière positive. J'ai ramené des points en Coupe des Nations. Qu'est ce que Pierre-Yves Chatelon m'a dit ? Il était satisfait. Il m'a dit que j'avais très bien couru notamment au moment où il le fallait. Après avoir goûté à l'Equipe de France, nous avons forcément envie de revenir. J'enchaîne dès samedi avec le Tour de Bretagne sous les couleurs de mon club. Une coupure s'imposera ensuite après un gros mois d'avril. »

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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