Yann Guyot (Armée de Terre) a remporté ce vendredi la 3e étape du Tour du Loir-et-Cher (2.2), courue entre Fréteval et Vendôme sur une distance de 209 kilomètres. Il précède Thomas Rostollan (AVC Aix-en-Provence). Alex Rasmussen (Team Trefor-Blue Water) complète le podium. Romain Cardis (Vendée U) conserve la tête du classement général. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Thomas Rostollan (AVC Aix-en-Provence)
2e - Meileur grimpeur
« Je suis satisfait de ma journée. Je savais que Yann Guyot était plus rapide que moi au sprint. Mais ça aurait été con de se faire reprendre par le peloton à cinq kilomètres. Nous méritions d'aller au bout. J'ai perdu Raph' (Verini) très tôt quand ça a commencé à bagarrer. Il a crevé, il n'a pas de chance depuis le début d'année. C'est dommage car nous aurions eu deux cartes... Nous étions la seule équipe avec deux coureurs dans l'échappée. C'est la preuve de notre motivation. Nous montrons notre envie de réussir. Les étapes d'aujourd'hui (vendredi) et celle de demain correspondent mieux à nos qualités.
Hélas, comme je l'ai dit, je savais qu'en arrivant avec Yann Guyot, c'était plié d'avance. Mais j'ai collaboré jusqu'au bout avec lui. Si j'avais joué à l’imbécile, je n'aurais peut-être rien eu... J'ai bien essayer de l'attaquer. Je lui ai un peu fait mal à la gueule je pense (sourires), mais il s'est accroché.
J'ai fait le premier grimpeur sans trop le vouloir. J'ai contré les autres qui s'étaient attaqués juste avant pour le sprint bonification. A partir-là, ils m'ont laissé passé en tête des GPM. C'est marrant de faire les grimpeurs sur le Tour du Loir-et-Cher. Il n'y a pas de grands cols. Je vais essayer de défendre le maillot de meilleur grimpeur mais c'est aléatoire de prendre une échappée. Ça se fait plus au placement qu'à la pédale ! »

Romain Cardis (Vendée U)
Leader du Tour du Loir-et-Cher
« C'était compliqué à gérer. Il y avait dix coureurs en tête, ça fait du monde. Nous avons parlé aux autres équipes pour avoir de l'aide mais il n'y a pas eu grand monde pour nous aider. Je me suis dit que ça allait être difficile. Les gars ont fait un gros travail. Le peloton s'est étiré quelques fois quand le vent soufflait de côté, ça a un peu borduré mais rien de bien méchant. Nous avons encore roulé dans le final. Le peloton s'est écrémé. Les gars ont réussi à faire péter des coureurs alors qu'ils avaient roulé toute la journée. Ils ont fait un super travail.
Je n'y croyais plus vraiment mais je savais qu'à la fin, ça se regarde toujours un peu quand on joue la victoire et puis ils avaient fait 200 kilomètres devant. Je me suis dit faut tout donner. J'étais encore bien sur le circuit final. J'ai choisi d'accélérer lors de la première bosse. A la cloche, nous étions à 1'20'' de l'échappée. C'était donc encore jouable J'ai alors dit à Jérémy (Cornu) et Lilian (Calmejane) de rouler jusqu'à la dernière bosse, et que j'allais me débrouiller ensuite. Un Trefor est sorti, il a basculé avec 20 mètres d'avance. J'étais juste derrière mais je n'ai pas réussi à faire la jonction. J'ai roulé ensuite pour revenir sur les 5-6 coureurs qui étaient devant moi. Je me suis accroché dans les 500 derniers mètres pour finir dans le même temps que les autres.
Il reste une étape difficile à gérer, celle de demain (samedi). Il faut la passer... On devra éviter de laisser sortir une échappée de dix coureurs ! (sourires) »

Crédit photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com