Yoan Verardo : « Rageant d'être au pied du podium »

Yoan Verardo (France) a pris la 4e place du sprint massif ce mercredi sur la Côte Picarde, 2e manche de la Coupe des Nations Espoirs. Le coureur licencié au GSC Blagnac Vélo Sport 31 fait le bilan de sa journée pour DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Comment as-tu vécu cette Côte Picarde qui fut plutôt calme jusqu'au circuit final ?
Yoan Verardo : Les Australiens ont contrôlé de suite la course. Ils se sentaient très forts, et ils l'étaient. Ça roulait vite puis une fois un coureur parti (l'Irlandais Eddie Dunbar, NDLR), il ne s'est plus passé grand chose. Ça ne roulait plus très vite. A 20 kilomètres du circuit final, ça a commencé à embrayer. Les bosses ont été montées rapidement. J'ai essayé de suivre au mieux. Dans le dernier tour, avant la seconde bosse, j'ai été remonté par Fabien Grellier et Nans Peters. Nans et Rémi Cavagna m'ont encore aidé au sommet. Il y a eu un gros travail collectif. Rémi s'est écarté à deux kilomètres de l'arrivée. Franck Bonnamour a pris le relais jusqu'à la flamme rouge.

Comment s'est passé ton dernier kilomètre ?
En fait, il m'a manqué un coéquipier. Si Nans ou Fabien avaient été dans un meilleur jour, on aurait pu faire mieux. C'est comme ça. J'ai donc dû me débrouiller seul. J'ai pris pas mal de vent dans le dernier kilomètre. J'étais déjà fatigué au moment de lancer mon sprint. C'était compliqué... ça frottait beaucoup. Le sprint a été lancé à 300 mètres de la ligne. Tout le monde était un peu fatigué. Nerveusement, c'était dur. Celui qui a lancé a gagné. Pour résumer, personne n'a remonté un coureur dans les derniers 300 mètres. Chacun a gardé sa place. Ça roulait vite... C'était dur !

« NOUS AVONS SAUVE LES MEUBLES »

Quel est ton sentiment ce soir ?
Nous avons sauvé les meubles. Dans la globalité, l'équipe n'était pas dans son meilleur jour. A titre individuel, je suis un peu déçu. Etre au pied du podium, c'est toujours rageant, encore plus sur une manche de la Coupe des Nations et encore davantage sur une épreuve en France ! Nous avions à cœur de gagner. Un podium, ça aurait limité un peu plus la casse.

Comment te sentais-tu aujourd'hui ?
J'étais pas trop mal mais comme ça n'a pas fait la course, tout le monde était frais dans le final. Nous allions vite dans les bosses du circuit, et mes qualités de grimpeur ne sont pas les meilleures au niveau international... J'ai surtout fait en sorte de tenir les roues et de ne pas sauter.

« NOS ERREURS VONT DISPARAITRE »

Tu auras répondu présent pour ta première Coupe des Nations Espoirs...
Tout d'abord, comme l'a dit Pierre-Yves (lire ici), on ne connaissait pas trop mon niveau dans un peloton d'une course internationale. Pour deux choses : le sprint et le fait d'être encore là pour jouer la gagne. Avant la course, nous préférions créer ou prendre une échappée. Le plan B, c'était donc moi pour le sprint. Je me suis rassuré, j'ai rassuré l'équipe et Pierre-Yves.

Maintenant, le but est de revenir en Equipe de France ?
Bien sûr... C'était mon premier sprint au niveau international donc c'est toujours compliqué de bien faire. Si je reviens encore en sélection, ça ira mieux. On se connaît bien désormais, puis l'entente est très bonne. Nous commettons des erreurs mais elles vont disparaître. Je ne dispute pas ce week-end le ZLM Tour. Je vais en profiter pour couper. La première partie de saison est terminée. Je vais faire un gros bloc d'entraînement. Je reprendrai au Circuit de Saône-et-Loire. Mes prochains gros objectifs sont la 4e manche de la Coupe de France, en Alsace, puis le Tour de Gironde (2.2).

Crédit photo : Jean-Charles Dancerelle - www.directvelo.com
 

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