Mathieu Pellegrin : « Si je peux faire une petite place... »

"Mes directeurs sportifs m'ont félicité. A 19 ans, pour ma première année en Elite Nationale et avec 180 coureurs en départ, c'est sûr que c'est un beau résultat. Mais quand on passe si près de la victoire, c'est toujours décevant." 48 heures après avoir terminé 3e au sprint massif de Dijon-Auxonne-Dijon, Mathieu Pellegrin n'arrive pas à être totalement satisfait de sa performance.

Nouveau venu au plus haut niveau amateur, le sociétaire du SCO Dijon estime tout de même réalisé le début de saison espéré. "Depuis que je fais du vélo, j'ai toujours gravi les échelons un à un. Je n'en ai jamais sauté... C'est sûr que si je gagne en Elite dès cette année, ça serait le top", assure l'Espoir 2e année. Son souhait est d'arriver de plus en plus frais dans le final des courses. Et espère être au meilleur de sa forme à partir de la fin mai.

Le Réunionnais aura alors encore plus de chance de faire parler sa pointe de vitesse. S'il se définit comme un sprinter-puncheur, Mathieu Pellegrin a conscience qu'il lui reste du travail dans les bosses. "Si ce n'est pas long, je peux passer à l'injection. Mais j'ai vu sur la Coupe de France, en Bretagne, qu'avoir un niveau correct ne suffit pas pour gagner". Côté sprint, il pense avoir une marge de progression. "Je ne le travaille pas encore, je fais juste les pancartes avec les copains. C'est prévu que je le bosse prochainement", fait savoir celui qui a toujours été rapide.

A partir de ce mercredi, il va poursuivre son apprentissage sur le Tour du Loir-et-Cher (2.2). "Là-bas, ça roule vite d’après les échos que j'ai eus. Si je peux faire une petite place, ça serait génial", confie-t-il à www.directvelo.com.

En se retournant sur son parcours, Mathieu Pellegrin ne regrette pas d'avoir quitté l’île de la Réunion en 2011, à la fin de sa seconde année Cadet. "Le premier hiver, les week-ends, ce n'était pas évident d'aller s'entraîner seul pendant que les copains de l'internat rentraient chez leurs parents. Je ne rigolais pas tous les jours", sourit-il aujourd'hui. Avant de préciser : "Evidemment, si c'était à refaire, je prendrais la même décision. Venir en métropole est le passage obligé si on veut évoluer un jour au plus au niveau, ce que tout cycliste veut faire."

Crédit photo : Jean-Noël Charvet
 

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