Julien Loubet (Team Marseille 13-KTM) a remporté ce dimanche la 76e édition de Paris-Camembert (1.1), 5e manche de la Coupe de France-PMU, disputée sur 195 kilomètres entre Pont-Audemer (Eure) et Vimoutiers (Orne). Il a devancé dans un sprint à deux Pierrick Fédrigo (Bretagne-Séché Environnement). A l'arrivée, il a répondu aux questions de DirectVelo.com.

 

DirectVelo.com : Après un très bon début de saison, tu tiens ta première victoire sur l'Europe Tour depuis ton retour chez les professionnels... 

Julien Loubet : Je suis très heureux, c'est super surtout que je m'impose à la pédale devant un coureur comme Pierrick Fédrigo. Il est très fort actuellement. Je suis très heureux de gagner devant lui. C'est quelqu'un ! Il a une belle carrière, et il est toujours là. Depuis plusieurs courses, nous répondons présents. C'est la concrétisation d'un travail d'équipe. Gagner une Coupe de France, c'est important. C'était l'objectif. Nous sommes passés tout près avec Benjamin Giraud en Corse. Aujourd'hui, j'avais de très bonnes jambes. Je sens que je monte en puissance. 

 

Tu savais que Paris-Camembert était une épreuve qui pouvait te sourire ? 

Je connaissais cette épreuve. Je l'avais disputée à deux reprises. Je savais qu'elle correspondait à mes qualités de puncheur. C'est une des classiques françaises les plus difficiles. Ce sont mes courses favorites, avec un final pour les puncheurs. La course a été calme dans sa première partie, avec une longue échappée de trois coureurs qui a eu plus de dix minutes d'avance. Ça s'est emballé dans le final. La FDJ a fait un gros travail, elle a fait exploser la course à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée. Il restait deux montées. Ça a permis de faire la différence. Encore une fois, j'aime ces parcours, les bosses permettent de faire la différence.

 

Comment as-tu géré le final ?

Les dernières difficultés étaient très pentues, elles étaient bien pour faire la différence. J'ai su en profiter. J'ai attaqué alors que nous n'étions plus que sept en tête. Je me sentais très bien. Nous sommes ressortis à trois, avec Pierrick Fedrigo et Jan Bakelants. Il était mieux de ne pas être seul en raison du vent de face. Je n'ai pas vu quand Bakelants a pété. Je me disais que que j'étais moins rapide au sprint que Pierrick Fedrigo. Ça s'est joué sur la fraîcheur, il était un petit peu plus fatigué que moi. Je suis content d'avoir pu en profiter. C'est l'une de mes plus belles victoires, c'est le top !

 

« DES JAMBES EXCEPTIONNELLES »

 

Dans le final, tu t'es retrouvé en tête avec un coureur de Bretagne-Séché Environnement comme fin février sur la Classic Sud-Ardèche...

C'est vrai ! Je m'étais fait devancer au sprint par Eduardo Sepulveda. Aujourd'hui, j'ai vraiment calculé mes efforts. J'étais dans une autre condition, avec des jambes exceptionnelles. J'étais avec un coureur difficile à battre. Je me suis quand même dit qu'il y avait des fortes chances que je termine 2e derrière lui. Mais je ne voulais pas avoir de regrets. J'ai donc tout donné... Si je refaisais 2e comme en Ardèche c'était la vie mais il fallait exploiter au maximum mes chances.

 

Quelle est la suite pour toi désormais ?

Je disputerai de vendredi à dimanche le Circuit des Ardennes (2.2). Forcément, nous serons là-bas avec des ambitions. Le but ? Gagner encore, avec moi ou d'autres coureurs de l'équipe. Nous aurons un bon groupe. Il faudra être collectif, il y aura un contre-la-montre par équipes à bien gérer.  Ma victoire enlève de la pression à l'équipe mais il faut en gagner d'autres. De nombreux co-équipiers méritent eux aussi de lever les bras. Ensuite, je participerai notamment aux 4 jours de Dunkerque. 

 

Après ce succès, vas-tu revoir tes objectifs à la hausse ?

Oui... Le premier objectif est atteint. Je dois continuer de travailler. J'espère revenir dans une formation continentale professionnelle voire en WorldTour. J'arrive dans la force de l'âge. C'est important de participer aux plus belles courses. Mais je tiens avant tout à remercier Frédéric Rostaing qui m'a redonné ma chance pour 2015. Cette victoire, c'est aussi donc pour le remercier de m'avoir fait confiance. 

Crédit photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com