Pour sa première manche de Coupe de France DN1, Axel Guilcher a fait fort dans une course d'hommes forts. Le coureur de Sojasun espoir s'est classé 5e des Boucles Guégonnaises, brassées par le vent. Sur la lancé, il a appris sa "sélection dans l'équipe du comité Bretagne au Tour de Bretagne et au Challenge National", indique-t-il à DirectVelo.com.

Au départ de Guégon, l'ancien coureur du VC Pays de Loudéac ne sait pas trop à quoi s'attendre. "Je ne savais pas comment ça allait courir", avoue-t-il, "j'ai suivi notre leader Fabrice Seigneur." Néophyte de la Coupe de France, il n'a pas couru le Bousquet dantesque de la veille. "C'est un choix de l'équipe. Vu le temps prévu, l'équipe préférait avoir un joker pour dimanche."

Cette fraîcheur lui a servi. "Nous sommes partis loin de l'arrivée. Je sentais que pour les autres c'était dur. Je n'avais pas les grosses cuisses de la course du samedi."

Le coureur de tout juste 21 ans se force à courir devant, "dans les 30 premiers", précise-t-il avec une pointe de regret. "J'y ai peut être laissé du jus qui m'a manqué sur la fin." Mais dans une course de bordures qui découpe le peloton en tranches, un mauvais placement aurait pu lui coûter encore plus cher. Malgré son positionnement, il se retrouve dans une deuxième bordure. Mais il n'est pas seul. "Marc Fournier est sorti dans une difficulté, je l'ai suivi. C'était le meilleur compagnon de route pour revenir devant."

Sur le circuit final, dans la bonne échappée, Axel Guilcher revient une première fois avec Marc Fournier sur Romain Cardis mais le contre qui suit, 500 m plus loin le laisse pendu. "J'étais incapable d'y aller car j'avais déjà fait l'effort." Au final, le coureur de Sojasun espoir se classe 5e synonyme de 52 points dans l'escarcelle du club breton.

Cette course à l'avant redonne de la confiance à celui qui, de son propre aveu est "en recherche de résultat depuis trois ans et une très bonne saison en Junior 2. Mes deux première années Espoirs, c'était la galère avec mes problèmes de genou." Sur les Boucles Guégonnaises, son équipe aussi a cru en lui. "Mon Directeur sportif est monté me dire qu'on jouait ma carte." A 21 ans, il sent qu'il entre dans les années "où on peut passer au-dessus."

Sa sélection au Tour de Bretagne (2.2) lui permet de concrétiser sa préparation. "Avec mon entraîneur, nous nous sommes basés sur une préparation au Tour de Bretagne car c'est sur ce genre d'épreuve qu'on peut se faire remarquer par une équipe pro."

Crédit photo : Camille Nicol