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SCO Dijon : « Aux coureurs de se remobiliser »

Après les manches bretonnes de la Coupe de France DN1, le SCO Dijon occupe la 20e et dernière place du classement général (lire ici). Les Bourguignons comptent neuf points après trois manches. Ce qui n'est pas pour plaire au manager du SCOD. Denis Repérant a répondu aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Quel est ton sentiment alors que le SCO Dijon occupe la dernière place de la Coupe de France DN1 après trois des huit manches ?
Denis Repérant : Le club ne peut pas être satisfait. Quand je vois ce que nous avons fait une semaine auparavant sur Châtillon-Dijon (Victoire de Julien Bernard, 4e place pour Jérémy Defaye, NDLR), je ne vois pas comment faire tout l'inverse est possible. Nous avons bien commencé la saison. Nous avons deux victoires alors qu'en 2014, nous avions attendu le mois de mai pour décrocher un premier succès. Nous avions quand même réussi à gagner une belle épreuve organisée par le club. Il y avait 180 coureurs au départ, un très gros niveau... Les coureurs qui étaient à l'avant avec nos deux gars ont eux joué la gagne sur les manches de Coupe de France du week-end (Fournier et Perez, NDLR). Je suis un peu agacé, je me dis que ce n'était pas un problème physique !

« J'ATTENDS UN SURSAUT D'ORGEUIL »

Quel est le problème alors ?
Ils se sont peut-être reposés sur leurs lauriers après Châtillon-Dijon. Nous n'avons pas vu de collectif en Bretagne, ni des guerriers. Ils ne peuvent pas abandonner sans se battre un minimum. Les coureurs doivent prendre leurs responsabilités. J'attends un sursaut d’orgueil les prochains week-ends et sur la prochaine Coupe de France bien sûr. Nous espérons ce sursaut ! Ils doivent se bouger car clairement, ça fait chier. Cette dernière place rend du monde triste. Il y a des gens qui se battent toute l'année pour aller chercher des partenaires. Il y au SCO Dijon des bénévoles et des salariés qui ne comptent pas les heures passées pour le bien des coureurs.

Qu'as-tu dit aux coureurs ?
Je n'ai rien dit encore, pas envoyé le moindre mail. J'ai préféré éviter... Je laisse passer un peu de temps. Les gars doivent montrer que nous avons raison de leur faire confiance. Il y a un beau collectif. En un week-end, ils ont tout gâché... J'ai lu que des clubs étaient déçus de ne pas avoir gagné en Bretagne, moi ça me fait chier d'avoir récolté si peu de points en un week-end...

« AUJOURD'HUI, L'OBJECTIF EST DE SE MAINTENIR EN DN1 »

Quel était l'objectif en Coupe de France DN1 cette année ?
Le club nous demande d'être en Division Nationale 1. Depuis deux-trois ans, nous avons donné la priorité à la formation. L'effectif a été considérablement rajeuni. Nous avons même lancé cette année une équipe Juniors. Cofidis suit des coureurs de l'équipe, ce n'est pas rien quand même. Côté staff, nous avions parlé comme objectif d'une place dans le Top 10. Aujourd'hui, l'objectif est de se maintenir en DN1 ! Notre but premier était de marcher sur des belles classiques ou  des courses par étapes. Maintenant, je n'aurais jamais cru que nous allions nous retrouver à cette place-là en Coupe de France DN1.

Es-tu inquiet ?
Je crois en mes coureurs mais je ne peux ni pédaler ni serrer les dents sur le vélo pour eux ! Moi je serre suffisamment les dents toute l'année pour leur bien.  Ils doivent nous montrer leur côté guerrier. En Bretagne, nous avions des cadres qui devaient marquer des points. Je pense à Quentin Bernier, Alliaume Leblond, Alexandre Gaspari ou Julien Bernard. Nos jeunes Espoirs découvrent ce niveau-là. Mais les cadres n'ont pas d'excuses. Ils n'ont pas répondu présent.

On te sent énervé...
La situation m'énerve. J'étais présent dimanche sur Annemasse-Bellegarde. J'ai vu un Jérémy Defaye combattant. Il était impressionnant. J'ai vu également un Guillaume Barillot se défoncer, un Benjamin Le Roscouët, malchanceux en début d'année, tout donner pour mettre dans les meilleures dispositions Jérémy Defaye. Notre premier front était en Bretagne... Ça me fait chier pour le staff de lire à l'arrivée un sms défaitiste venant de là-bas. Aux coureurs de se remobiliser.

Crédit photo : Philippe Pradier -    picasaweb.google.fr/PHPHOTO42
 

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