Yoan Verardo : « Je suis là dans les sprints »

L'Armée de Terre, avec Bryan Alaphilippe et Jordan Levasseur, a dominé au sprint dimanche la 77e édition de Bordeaux-Saintes. Le podium a été complété par Yoan Verardo. Le sociétaire de GSC Blagnac Vélo Sport 31 a ainsi confirmé son très bon début de saison. A l'arrivée, il a répondu aux questions de DirectVelo.com.
 
DirectVelo.com : Comment s'est déroulée la course ?
Yoan Verardo : Aujourd'hui (dimanche), on pensait qu'il y aurait plus de vent. Du coup, on était tous bien placés. On pensait que ça pouvait bordurer au 36e kilomètre ou du côté de Pons. Mais finalement, le vent était de Nord-Nord Est, donc on l'avait de 3/4 face et ça n'a pas borduré. C'est dommage parce que ça aurait pu changer le déroulement de la course.
De mon côté, je me sentais bien. Et voyant qu'il n'y avait pas de vent, j'ai compris que ça arriverait au sprint.
 
Pensais-tu pouvoir t'imposer sur un sprint massif ?
Bordeaux - Saintes, c'est une course que j'avais coché. Je l'avais dit et j'étais protégé. Mais les coureurs de l'Armée de Terre étaient quand même difficiles à battre. Ils sont pros, sont tous les jours ensemble. Ils ont des automatismes et se trouvent parfaitement en course. Dans l'équipe, on a bien travaillé. Mon poisson-pilote, c'est Flavien Maurelet, mais il n'est pas un pur sprinter. Quand les militaires ont accéléré aux 500 mètres, on a tout de suite pris dix mètres de retard. J'ai réussi à boucher le trou, mais je ne pouvais pas les passer. J'ai vite su que je ne pouvais pas gagner. En lançant de si loin, je pensais que Jordan Levasseur ne tiendrait pas jusqu'à l'arrivée et que je pouvais terminer deuxième, mais ça n'a pas marché.
 
« JE N'AVAIS PLUS VRAIMENT LA TETE AU VELO »
 
C'est tout de même un bon résultat...
Je suis satisfait de monter sur le podium. Cela montre que je suis là dans les sprints, que je suis en forme. J'avais coché cette course ainsi que les deux prochaines manches de la Coupe de France des clubs de DN1, qui se déroulent dans deux semaines en Bretagne. Je les ai déjà courues, il y a deux ans, avec l'Entente Sud Gascogne. Ce sont des parcours usants, pour costauds, et j'aime ça. On peut très bien arriver au sprint, mais avec des coureurs fatigués. Et dans ces conditions, je peux vraiment jouer ma carte. Ce sont vraiment deux courses qui me conviennent.
 
Tes bons résultats te donnent-ils l'espoir de passer au niveau supérieur ?
J'ai eu quelques soucis familiaux par le passé. J'ai notamment des oncles qui sont décédés et ça m'a choqué. Pendant trois ans, je n'ai rien fait. Je n'avais plus vraiment la tête au vélo. Et puis l'an dernier, je me suis remis en question en arrivant au GSC Blagnac.
De plus, tous mes copains sont passés chez les professionnels. Que ce soit ceux du pôle comme Pierre-Henri Lecuisinier ou les autres de ma génération comme Olivier Le Gac, Florian Sénéchal, Alexis Gougeard ou Pierre Latour. Ils sont tous passés à l'échelon supérieur. J'ai à coeur de prendre le même chemin qu'eux. Je dois montrer cette année que j'ai le niveau pour passer chez les professionnels.

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com
 

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