Baptiste Planckaert, les clefs du succès

Incontournable dans les sprints depuis la fin janvier, actuellement 5e de l'UCI Europe Tour, Baptiste Planckaert a fini par remporter la Kattekoers, ce dimanche, à Ypres, devant ses supporters belges. C'est sa première victoire labellisée UCI depuis une étape du Triptyque des Monts-et-Châteaux en 2009. Mais au fait, pourquoi le leader du Team Roubaix-Lille Métropole est-il autant en verve en ce début d'année ?

1 - IL EST PLUS CONFIANT

"Aujourd'hui, pendant une course, je me répète 'Ça va aller !'. Avant, je me disais 'Ça va être difficile !'". Depuis cet hiver, Baptiste Planckaert se dit confiant en lui. Et chacun de ses résultats (8 Top 10 en 15 jours de compétition) renforce cet état d'esprit.
Son entraîneur, Luc Wante, confirme à DirectVelo.com qu'il est "devenu plus tranquille". Son déclic : sa 3e place au sprint sur la dernière étape du Tour du Haut-Var, battu par Luka Mezgec (Team Giant-Alpecin) et Philippe Gilbert (BMC) mais aux avant-postes d'un peloton de 26 coureurs. "C'est une révélation, il a pris conscience qu'il pouvait grimper avec les meilleurs et lutter avec eux à l'arrivée", raconte le coach.

2 - IL ARRIVE A MATURITE PHYSIQUE

A 26 ans dont 5 passés chez les pros, Planckaert semble avoir pris la caisse nécessaire pour résister dans les terrains difficiles, pavés ou vallonnés, et laisser tout au bout parler sa pointe de vitesse. Il n'a pas modifié son entraînement en profondeur. Mais il s'impose quand même des séances de sprint systématiques (lire ici).
"Baptiste a mis du temps, je pense qu'il évolue lentement, à la façon d'un Sep Vanmarcke", explique Luc Wante, qui collabore également avec le spécialiste de Paris-Roubaix, 26 ans lui aussi. "Du coup, il a quelques belles années devant lui !"

3 - IL A DE L'EXPERIENCE

Voici un an, Planckaert avait laissé filer douze coureurs sur la Kattekoers, prenant la 16e place de l'épreuve. "C'est une erreur que je ne recommence plus", dit-il à DirectVelo.com. Sa pratique des kermesses (il s'en est adjugé deux en 2014) l'aide à toujours mieux manœuvrer et à sentir la course.
Mais il possède aussi ses repères dans le peloton français, pour sa deuxième saison sous les couleurs du Team Roubaix-Lille Métropole. "L'an dernier, je ne connaissais pas les épreuves de la Coupe de France, comme la Classic Loire-Atlantique, Cholet-Pays de Loire ou le Grand Prix d'Isberges", rappelle-t-il. Il lui est désormais plus facile de gérer son effort et d'accrocher les bonnes roues. De même, il peut mieux répartir les objectifs et les charges de travail dans son programme. Avant les Quatre Jours de Dunkerque, il s'offrira par exemple une semaine de coupure.

4 - IL GARDE LES PIEDS SUR TERRE

Et si Baptiste Planckaert prenait la tête de la Coupe de France le week-end prochain ? Le leader, Kenneth Vanbilsen (Cofidis) s'est fracturé le poignet sur la Ruta del Sol, laissant le champ libre à son compatriote, actuellement 2e au classement (lire ici). Son équipe en rêve pour lui. Plus humblement, il déclarait en début de saison qu'il convoitait la course d'Ingooigem (1.1 UCI) disputée proche de chez lui. Pourtant, son staff assure qu'il peut viser plus haut.
"Il a le niveau pour évoluer dans une équipe supérieure", admet Frédéric Delcambre. "Ça tombe bien, le Team Roubaix-Lille Métropole veut monter une équipe Pro Continentale en 2016, relève l'intéressé. Mais ma priorité n'est pas de passer dans une équipe plus grande. Avant toute chose, je dois gagner des courses..."

Crédit photo : Martine Verfaillie
 

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