Sous la pluie froide du Pays d'Aix, Fabrice Seigneur s'est réchauffé comme il l'a pu. Nez au vent sous sa gabardine, le coureur de Sojasun espoir a ouvert la route, seul pendant deux heures. "Comme je ne suis pas un grimpeur, il me fallait prendre un coup d'avance, explique Fabrice Seigneur à DirectVelo.com. Et puis vu les conditions météo, on ne sait jamais si le bon coup peut partir de loin."

Au début de son aventure, le franc-tireur pense qu'un contre va rentrer sur lui mais le froid retarde la réaction du peloton. "J'avais peut être moins froid que les autres. Pour me ravitailler, je n'avais pas besoin de mettre la main à la poche, je prenais une barre quand la voiture montait à ma hauteur."

Quand la contre-attaque revient sur lui, le Breton ne passe plus de relais. "Je n'avais plus de forces et en restant derrière, jai attrapé froid." Son numéro en solo lui laisse quelques regrets. "Si j'avais fait moins d'efforts, j'aurais eu les jambes pour jouer la gagne", constate-t-il. Décroché dans la dernière bosse, il s'accroche pour terminer devant le peloton pour rapporter les 43 points de la 8e place dans l'escarcelle de Sojasun espoir. Le club breton se place à la 6e place du classement de la Coupe de France DN1.

Le dernier vainqueur de Manche-Atlantique est donc satisfait de sa forme actuelle. "J'ai passé un meilleur hiver que l'an dernier. Toutefois à la reprise des compétitions je n'avais pas de repères. Aux Plages Vendéennes, je n'étais pas à la rue." Ses prestations sur les profils accidentés du Pays d'Aix et du Jean-Masse le rassurent. "Réussir le doublé dans Manche-Atlantique sera quand même difficile car il y aura deux équipes pros [l'Armée de Terre et Auber 93, NDLR]" prévient-il. "Mais j'irai pour la gagne sur chaque classique bretonne." Le mois de mars se terminera d'ailleurs avec deux manches de la Coupe de France DN1 en Bretagne, le Prix Gilbert Bousquet et les Boucles Guégonnaises. "Il faudra garder de la fraîcheur d'ici là."

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