Quentin Lafargue fait le plein de confiance

Quentin Lafargue a décroché sa première médaille sur un Championnat du Monde Elite, sept ans après ses titres chez les Juniors. Il s'est classé 3e du tournoi de vitesse après avoir signé 9"768 en qualifications. DirectVelo a recueilli les impressions du coureur qui retrouve des couleurs.

Qu'est-ce que va t'apporter cette médaille de bronze ?
C'est un peu dingue. Cela va me donner plus de confiance et me faire croire en moi pour les années à venir. Mais cela n'efface pas la déception du kilomètre. Pour une fois je ne serai pas le seul sprinter à ne rien ramener.

« J'AI RAME POUR EN ARRIVER LA »

Croyais-tu possible de ramener une médaille en vitesse ?
J'avais visé les quarts de finale. Je suis vraiment satisfait avec ma médaille. J'en ai tellement rêvé depuis des années. J'ai ramé pour en arriver là depuis mes titres chez les Juniors. Je sais ce que je vaux. Je savais que j'étais capable de faire 9"7. Ensuite j'ai eu un tournoi hyper favorable. Je prends François tôt dans le tournoi. Certes c'est un Champion du Monde mais un Champion du Monde que je connais par coeur. Je l'avais déjà battu cette année. En quart de finale, je prends Canelon qui fait un moins bon temps que moi aux qualifs, ça me donne donc confiance.

En demi-finale, face à Grégory Baugé, as-tu cru pouvoir passer ?
C'est le futur Champion du Monde, et c'est Greg, même si je n'ai fait aucun complexe. En première manche même si je suis un poil loin pour venir le sauter, il y avait de quoi faire. Mais le Greg des grands jours est arrivé en demi-finale. Il a fait ce qu'il a fait, c'était super.

« J'ETAIS A FOND DANS L'AMERICAINE »

Avez-vous ressenti l'émulation dans l'Equipe de France ?
D'entrée ils ont mis la barre super haut avec la vitesse par équipes. Ensuite il y a eu François qui a couru divinement bien. Il gagne le kilomètre au mental. Greg qui revient à son meilleur niveau. En plus un titre avec la paire d'Américaine, la médaille en poursuite. C'est une sacré émulation dans cette équipe. J'étais à fond dans l'Américaine. C'était vraiment un truc de fou et je suis content d'avoir pu y participer.

Ta médaille va-t-elle renforcer la concurrence en Equipe de France ?
J'ai montré à tous mes coéquipiers que je pouvais être un adversaire redoutable et qu'il faut compter avec moi maintenant. Je n'en avais peut être pas conscience avant.
Mais j'ai encore à bosser sur pas mal de trucs. Sur la borne, j'ai envie d'aller chercher une médaille voire plus. Je sais que j'en suis capable. Eilers, je l'ai battu trois ans d'affilée au Championnat d'Europe Espoirs.

Quelque chose s'est passé en Equipe de France ?
C'est reparti. On a de nouveau envie de gagner, de faire de belles choses. Le potentiel on l'a depuis des années.
 Pendant des années il a été bien exploité, puis c'était un peu le bordel pendant quelques années mais là ça repart sur de bonnes bases. J'ai fait confiance à Laurent Gané et Franck Durivaux. Laurent a apporté plein de choses que Franck n'arrivait pas à toucher du doigt mais Franck est très important dans la préparation du pôle. Le binôme fonctionne bien.
Pour Rio, nous sommes cinq à être au top niveau pour quatre places, il va falloir batailler terrible. J'arrive comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Les entraîneurs feront le bon choix.

Crédit photo : Cédric Congourdeau - DirectVelo.com
 

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