Les Championnats du Monde transcendent Michaël d'Almeida

Les Championnats du Monde de Michaël D'Almeida se sont terminés en repêchage des 1/8e de finale du tournoi de vitesse, face à François Pervis et Stefan Bötticher, meilleur temps des qualifications. Mais le coureur de l'US Créteil repart de Saint-Quentin avec un maillot arc-en-ciel sur les épaules grâce à sa victoire en vitesse par équipes le premier jour. DirectVelo.com a recueilli ses impressions après son mondial où il était sur le pont tous les jours.

« Je ne sais même pas comment le repêchage s'est passé. J'étais devant, c'est tout. Si Bötticher se retrouve en repêchage c'est qu'il n'était pas le meilleur aujourd'hui. Le 200 m c'est une chose, le match c'en est une autre. Je ne me fais une montagne de personne. C'était François l'adversaire le plus costaud.

Deux Français dans une même série, ça ne change rien. Nous courons tous pour gagner. Mais ce serait archi-con de se retrouver à deux dans une série que ce soit un étranger qui gagne. Il faut essayer de gagner sans gêner un compatriote.

« JE PEUX TENIR CINQ JOURS DE COURSE »

Je finis la semaine plutôt bien. S'il fallait courir demain, j'étais prêt. Je peux tenir quatre cinq jours de course. Pourtant mes courses ce ne sont pas des petits sprints. On parle toujours du kilomètre mais la vitesse par équipes je peux vous garantir que c'est la même chose. Il faut subir le gars devant, même si on est à l'abri.  Je peux me réjouir d'envoyer plusieurs sprints par jour à très haut niveau. Arriver en forme le jour J ce n'est jamais facile. Dans chaque discipline je suis à ma place. Je suis très satisfait de ces Championnats.

Si on continue à bosser comme on le fait depuis ces derniers mois, je suis confiant pour la suite. Depuis l'arrivée de Laurent Gané, il n'y a pas photo. Il nous a apporté la sérénité, son expérience et sa faculté à préparer les grands rendez-vous. Avec la nouvelle organisation, nous n'avons plus besoin de nous poser de questions, il y en d'autres qui se les posent pour nous et qui se font des cheveux blancs à notre place pour protéger les athlètes.

PAS DE SOUCI POUR LES ANGLAIS

Il faut continuer à exceller tous ensemble pour aller chercher une médaille d'or à Rio. Je ne m'inquiète pas pour l'absence des Brittaniques sur ce Championnat du Monde. S'il y a bien une nation pour laquelle je ne m'inquiète pas, c'est la Grande-Bretagne. Certes ils sont invisibles. Mais entre 2008 et 2012, je n'ai pas le souvenir d'avoir fait une seule finale de vitesse par équipes contre eux. Et en finale à Londres, ils ne nous battent pas d'un boyaux mais ils nous mettent un boulevard. Pourtant nous étions à notre meilleur niveau en 2012, nous avions battus nos records. C'est ça qui était dur à avaler.
A vrai dire, je ne vais pas me lamenter sur leur sort. Quand ils sont médaille d'or, ils ne se lamentent pas sur notre sort non plus. Je m'attends à les retrouver aux Jeux.

Cette année, j'ai essayé des choses. Déjà au niveau de la préparation, je ne me suis jamais aussi bien préparé avec Laurent Gané. Nous avons longuement discuté car il a la faculté de me faire comprendre les choses et je le comprends. Je note dans mon cahier ce qui a marché. Le but de ces essais est d'arriver aux Jeux Olympiques sans se poser aucune question.

« J'AVAIS DIT QUE JE SERAI PRESENT »

Ce qui me transcende ce sont les grandes compétitions, les Championnats du Monde. Au Championnat de France, je peux prendre des branlées, ça ne veut pas dire pour autant que je ne suis pas dans le coup mais je fais le choix de passer au travers de certaines compétition pour être au top ici. Je ne  me suis jamais manqué sur un Championnat du Monde ou sur les Jeux Olympiques.

Je suis Champion du Monde. C'est grâce à tout le monde. Si je fais un bon temps en finisseur c'est grâce à Grégory Baugé et Kévin Sireau qui me lancent bien. Je n'ai pas envie d'être félicité, pour moi c'est normal. Si la France me fait confiance c'est pour faire ces perfs-là. Quand on te dit "Michaël on a confiance en toi", on se sent appuyé. Je sais ce que j'ai à faire. Ça n'a pas toujours été facile de faire comprendre que je serai là en  forme le 18 février. Je l'avais annoncé et je suis ravi. »

Crédit photo : Cédric Congourdeau - DirectVelo.com
 

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