Baptiste Planckaert, le sprinter qui monte

Face à Kittel, Greipel ou Bouhanni, Baptiste Planckaert ne fait pas le poids dans la dernière ligne droite. "Mais sur les autres types de sprints, il a toutes ses chances", estime son directeur sportif, Frédéric Delcambre. Le finisseur belge du Team Roubaix-Lille Métropole l'a prouvé depuis une semaine, sur les épreuves de reprise ponctuées de côtes et talus divers.

4e du Grand Prix de La Marseillaise, deux fois dans le Top 10 d'étapes sur l'Etoile de Bessèges, le Flamand dit avoir "manqué de confiance" en lui. "Je n'étais pas très bien placé avant la ligne sur la troisième étape [à Laudun, où s'impose Tony Gallopin, NDLR], raconte-t-il à DirectVelo. Dans la bordure, j'étais trop loin. Puis nous avons monté un petit mur et là, il était impossible de gagner des places. Quand ça roule très vite, on voit que je ne suis pas un 'vrai' sprinter...".

Planckaert assure qu'il a perdu un peu de sa pointe de vitesse en même temps que quelques kilos, depuis qu'il a rejoint les rangs professionnels, en 2010. "Mais je passe mieux les bosses qu'avant, observe-t-il. Ce profil est plus avantageux pour avoir des résultats chez les pros."

"Un sprinter qui grimpe bien, c'est plus un atout qu'un handicap, confirme Delcambre. C'est même la raison pour laquelle nous avons recruté Baptiste en 2014", en provenance de l'équipe Crelan-Euphony.

Planckaert a néanmoins l'intention de se rapprocher des purs sprinters cette saison. Pour la première fois de sa carrière, il se livre depuis cet hiver à des exercices spécifiques, sur route ou sur le Vélodrome Jean Stablinski de Roubaix, situé à une quinzaine de kilomètres de chez lui, à Houthem.

En ce début de saison, Baptiste Planckaert espère se distinguer à nouveau, et ce dès la prochaine épreuve de son programme, le Tour du Haut-Var, les 21 et 22 février. "Je marche toujours sur les premières courses du calendrier, c'est dans ma nature", indique le 2e de la Marseillaise en 2014, qui a aussi l'habitude de briller à l'automne (4e de Paris-Bourges).

"Avec ses qualités, Baptiste pourrait être aussi plus régulier, notamment sur la Coupe de France, pense son directeur sportif. Il avait marqué un arrêt en avril dernier [pour cause de grippe intestinale, NDLR]. Mais, à 26 ans, il doit arriver peu à peu dans sa meilleure forme".

Crédit photo : Jean-Marc Hecquet / Team Roubaix-Lille Métropole
 

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