Maxime Pinel : « Le bon moment de tourner la page »

Après seize années de compétition dont sept en première catégorie, Maxime Pinel (CM Aubervilliers 93) a décidé de rendre son dossard. "J'y pensais depuis plusieurs mois et c'est le bon moment pour tourner la page, estime-t-il. J'ai fait le tour de la question. Le grave accident dont a été victime mon père il y a un an a été une remise en question. Je me suis rendu compte que je passais à côté de plein de choses."

Mettant fin à ses études en juin 2012 et diplômé d'un master en sciences et ingénierie des métiers de sports avec spécialisation cyclisme, le Picard partageait depuis son existence entre la compétition et le travail - d'abord à mi-temps et depuis le 15 juillet dernier à plein temps comme éducateur sportif et social dans une résidence qui accueille des salariés des écuries de course -.

Maxime Pinel, agé de 25 ans, garde en bonne place dans sa mémoire les bons moments d'une carrière où, sans véritable point fort, il essayait de se montrer sur tous les terrains. Et même si, du haut de son mètre quatre-vingt-seize, il ne dominait pas le peloton, il a su en plusieurs occasions se monter performant.

Il réalise en 2011, la première de ses trois saisons au VC Toucy, une saison régulière marquée par une 2e place à Gamaches. Présent dans le quintette à la poursuite de Nicolas Bazin, il laissait derrière lui des coureurs comme Arnaud Molmy et Julien Guay. "Cela a été un élément déclencheur", se souvient-il. Sur sa lancée, il se classait 5e et meilleur jeune de Paris-Chauny, 3e du Tour du Canton de Saint-Savin derrière Pierre Drancourt et Blaise Sonnery puis 3e de Paris-Vierzon.

Parmi ses bons souvenirs figurent également une troisième place sur la Classique de l'Eure en 2013, attaquant sous la flamme rouge pour compléter le podium derrière Pierre Lebreton et Camille Thominet.

Bien sûr, son meilleur souvenir reste sa victoire lors de la dernière manche du Circuit des Plages Vendéennes en février 2014. Bien protégé par Camille Thominet, son attaque à dix kilomètres du but s'avère payante. "J'avais de bonnes jambes. Et à Auber 93, on fait premier, quatrième et sixième. C'était ma première victoire en Elite Nationale. Et cela m'a donné un capital confiance énorme pour la suite. C'était vraiment une belle récompense pour moi car j'avais fait le job à fond tout l'hiver. Et même si j'ai connu une période plus difficile en avril, j'ai fait en 2014 ma meilleure saison".

Il ne retrouvera pas ensuite le chemin du succès mais il intègre tout de même le Top 10 à sept reprises. La compétition, c'est bel et bien terminé pour lui mais il ne va pas pour autant couper les ponts avec le cyclisme. "Je suis également coach sportif à domicile. Le vélo, désormais, ce sera pour le plaisir. Et quand ce sera possible, j'accompagnerai Clément Penven à l’entraînement aux beaux jours."

Crédit photo : Patrice Meunier
 

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