Sociétaire du Chambéry Cyclisme Formation depuis 2012, Adrien Legros a choisi de changer d’air en 2015. Il rejoint ainsi les rangs de Sojasun espoir. "J’avais déjà hésité à quitter le club l’année dernière. A mi-saison les dirigeants m’ont indiqué que je ne faisais pas partie de leurs plans pour 2015. Cela m'a évité une nouvelle réflexion."

Adrien Legros attendait beaucoup de 2014. Pourtant, il n’en fut rien ou presque. Vainqueur, comme en 2013, du Grand Prix d’Aix-les-Bains épreuve toutes catégories, le bilan comptable est plutôt léger pour l’ancien membre de l’équipe de France Juniors. "Toutes mes années à Chambéry ont été beaucoup moins bonnes qu’espérées, c’est une évidence !" Pas épargné par les soucis de santé, notamment cette saison, le Parisien ne se cherche pourtant pas d’excuses "C’est entièrement de ma faute. Je n’ai pas assez travaillé. J’ai fait beaucoup d’erreurs et j'ai été un peu fainéant, avoue-t-il à DirectVelo.com. Mais je ne regrette pas pour autant ces trois saisons. Humainement, j’ai beaucoup appris sur moi-même et cela me servira forcément pour plus tard. Aujourd’hui, je sais ce que je veux : réussir !"

Pour retrouver ses meilleures sensations, le Francilien n’a pas hésité à retrouver ses bonnes vieilles habitudes. De retour au domicile familial en région parisienne, l’ancien vainqueur du Grand Prix Patton (Coupe des Nations Juniors) va également retrouver Frédéric Blanchon, son entraîneur avec qui il partage des liens très forts. "Il y a toujours eu une confiance mutuelle entre nous, c’est un ami. Avec lui, je suis plus serein et concentré sur mon travail. J’en ressens déjà les bénéfices, même si je ne roule pas encore beaucoup. Les heures de selle c’est pour bientôt !"

Depuis deux mois, le nouveau protégé de Steve Arbault, Directeur sportif de Sojasun Espoir, travaille 35h par semaine dans un magasin d’électroménager pour mieux apprécier la suite. Comme l’année dernière, il va prendre ses quartiers pendant trois semaines à La Réunion avant de participer au stage avec son équipe, fin janvier. Un programme copieux qui ne l’effraie pas "A Paris, les sorties d’entrainements ne sont pas très plaisantes. C’est plat et peu varié, cela me change de Chambéry. Je le savais mais c’est une façon aussi de me botter les fesses !" A 21 ans, Adrien Legros n'a pas abandonné l'idée de passer à l'échelon au-dessus :  "J’ai vu beaucoup de coureurs, à qui je pense ne rien avoir à envier, passer professionnel. Cela m’a fait réfléchir. J’ai les crocs, je ne veux pas rester ici toute ma vie !"

Crédit photo : Freddy Guérin - Directvelo.com