Matthias Houlmont, mi Flamand, mi Wallon

Matthias Houlmont est ce que l’on peut appeler un vrai belge. Flamand par sa maman et wallon par son papa, les semaines du futur coureur Espoir sont rythmées par les aller-retour entre les villages de Gelinden, près de Saint-Trond, et celui d’Oleye dans la région de Waremme. "On peut dire que j’habite à distance égale de la frontière linguistique. J’habite à 10 kilomètres de cette frontière que je sois d’un côté ou de l’autre", explique-t-il à DirectVelo.be.

Sa vie privée se partage entre le nord et le sud du pays, mais il en va de même pour le choix des équipes. En effet, Matthias Houlmont a commencé sa carrière à l’UC Seraing notamment avant « d’émigrer » vers la Flandre respectivement chez Davo et Avia. Pour 2015, il effectue son retour en Wallonie dans la formation Vérandas Willems-Dakwerken Crabbé-Chevigny. "Je sais que là-bas, on ne mettra pas la pression. C’est une équipe qui prône les études avant tout", raconte-t-il. Depuis le mois de septembre, il suit un cursus en kinésithérapie à l’Université de Hasselt. Des études qui lui prennent pas mal de temps. C’est pour cette raison qu’il préférait aller dans cette équipe que de choisir la direction de Color Code-Biowanze. "J’ai eu des contacts avec cette équipe quand la direction a appris que je n’étais pas tout à fait néerlandophone. Il était très facile pour moi de me domicilier chez mon père afin de rejoindre l’équipe. Mais celui-ci m’a conseillé de me concentrer sur mes études et de ne pas mettre en jeu mon avenir à cause du vélo. Et je sais qu’il a souvent raison dans ce qu’il avance, précise-t-il. Donc, j’ai préféré ne pas y aller pour me consacrer à fond aux études."

TIM WELLENS, L'EXEMPLE A SUIVRE

Matthias Houlmont ne fait pas figure d’exception dans le paysage cycliste. Un autre coureur a plus ou moins le même type de profil, à savoir Tim Wellens de Lotto-Belisol. "Mais, il est à un autre niveau", s’empresse-t-il de préciser. "Quand on y pense, son père est d’origine néerlandophone et sa mère francophone. De plus, il a étudié à Hasselt également." Cependant, au point de vue des capacités, Matthias Houlmont considère qu’il a un peu de la souplesse de Wellens. "C’est incroyable comme il tourne les jambes. Il est toujours entre 90 et 100 coups de pédale par minute. Et puis ce qui est frappant quand il attaque ou répond aux démarrages des autres, il a tendance à enlever une dent comme moi." Quid du contre-la-montre ? (NDLR : un point fort de Matthias Houlmont) "C’est difficile de dire. Quand j’étais chez Davo, je me suis bien débrouillé, mais en 2014, je n’ai pas montré grand chose avec mes blessures. Tim Wellens impressionne dans cet exercice quand on regarde son gabarit par rapport à celui d’un Tony Martin. Quoi qu’il sen soit, Tim Wellens reste, selon moi, un bel exemple à suivre à tout point de vue", conclut-il.

Crédit photo : Joeri De Coninck - cyclingsite.be
 

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