Fabien Doubey, « l’homme à battre » à Sisteron

Dimanche, Fabien Doubey prendra le départ de la deuxième manche de la Coupe de France de cyclo-cross avec l’étiquette de favori dans la catégorie Espoirs. Un statut qui ne lui fait pas peur. "Tout le monde va essayer de me devancer. Je serai l’homme à battre, et je l’assume. En ayant gagné la première manche, c’est normal d’avoir ce statut. Et puis, je suis en dernière année Espoirs. Je suis capable de me frotter aux meilleurs Mondiaux. Je suis un compétiteur, un guerrier. Je me battrais avec toutes mes armes dimanche", explique pour DirectVelo.com le coureur du CC Etupes, prêt à en découdre sur le circuit de Sisteron.

Pourtant, Fabien Doubey - vainqueur de la 1ère manche à Besançon - ne sera sans doute pas au top de sa condition physique ce week-end. "Après le Championnat d’Europe, c’était prévu que je relâche un peu, puisque cette course marquait la fin de ma première moitié de saison de cross", précise le coureur de 21 ans, Champion de Franche-Comté sur route. "Sisteron doit marquer la transition entre mes deux grandes périodes de l’hiver", ajoute-t-il. C’est donc sans pression et sans garantie de bonnes sensations que Fabien Doubey s’apprête à défendre son maillot de leader de la Coupe de France. "Même si je ne suis pas au top, l’envie est là. Et puis, je ne vais pas être à la rue non plus ! On ne perd pas sa bonne condition du jour au lendemain. J’aurai quand même de la fraicheur. C’est surtout que dans ma tête, je ne veux pas me trouver d’excuse face à une éventuelle contreperformance. J’irai à Sisteron pour gagner, c’est tout".

« AU CHAMPIONNAT D’EUROPE, JE N’ETAIS VENU QUE POUR LA MEDAILLE »

Très motivé et "prêt à défendre le maillot", l’ancien Champion de France Juniors de la discipline aura de nombreux adversaires. "Je pense surtout aux coureurs de l’Equipe de France, Clément (Russo), Kévin (Bouvard) et Romain (Seigle). Mais il y aura peut-être aussi des surprises. Certains gars qui n’ont pas encore pu porter le maillot tricolore vont s’arracher pour décrocher une sélection", analyse-t-il. "Après, je ne prête pas plus d'attention que ça aux résultats de mes concurrents. Je me concentre déjà sur ce que j’ai à faire. Et si je dois me concentrer sur des adversaires à battre, c’est plutôt les Belges lors des manches de Coupe du Monde", admet Fabien Doubey, persuadé qu’il y avait moyen de titiller ces mêmes coureurs belges sur le Championnat d’Europe de Lorsch (Allemagne). "J’avais fait une superbe entame de course. J’ai viré en deuxième position au bout de la première longue ligne droite. Derrière, je n’avais plus qu’à contrôler les attaques. Je m’étais dit que sur un circuit comme celui-là, chacun n’aurait qu’une cartouche. J’ai laissé les mecs attaquer un par un pour mieux les contrer derrière. Sauf que je n’ai pas réagi au bon moment. Et puis derrière, je suis tombé dans un virage. Par la suite, c’était plus compliqué mentalement. Je ne me battais plus pour la médaille. Or, je n’étais venu que pour ça. Du coup, j’ai un peu lâché et j’ai perdu pas mal de places dans le final (10e). C’est dommage car physiquement, j’étais au top. J’étais capable d’aller chercher les Belges".

Si Fabien Doubey ne pourra pas s’appuyer sur son résultat du Championnat d’Europe, il gardera en revanche longtemps en référence sa troisième place sur la manche de Coupe du Monde de Valkenburg, "un vrai déclic". Désormais, il a conscience qu’il peut battre les Belges. "Il ne faut pas faire de complexe d’infériorité. On s’entraine comme eux, on peut les battre". Car outre l’ambition d’aller "chercher le maillot de Champion de France" en janvier prochain, c’est bien à l’échelle internationale que Fabien Doubey compte s’imposer. "Je veux réitérer ce que j’ai fait à Valkenburg sur d’autres manches de la Coupe du Monde".

Crédit photo : Elisa Haumesser - Elisa Haumesser - Cycling pictures
 

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