Florian Villette, du Cantal au Cameroun

Début Novembre, se tenait au Cameroun le Grand Prix Chantal Biya (Africa Tour). Une épreuve à laquelle a participé une formation du Cantal, avec des membres du VC Maurs et de l’AVC Aurillac. Emmenée et coachée par René Pouget, cette équipe comptait notamment dans ses rangs Florian Villette. "C’est la deuxième fois consécutive que je participais à cette épreuve, mais cela fait maintenant plusieurs années que des coureurs de la région vont sur cette course grâce aux contacts de René (Pouget)", explique-t-il pour DirectVelo.com. Plusieurs formations françaises ont eu l’occasion de faire le déplacement au Cameroun ces dernières saisons, en témoigne notamment la victoire finale du Marseillais Thomas Rostollan en 2008 devant Florent Barle, ou le podium de Sylvain Georges l’année suivante. Le Suisse Sébastien Reichenbach, professionnel chez IAM Cycling, avait également terminé sur le podium en 2011. "Cette année, nous étions la seule équipe française puisque l’Armée de Terre n’est pas venue, et qu’une équipe de la Côte d’Azur s’est désistée", ajoute Florian Villette.

« LE PROLOGUE ETAIT UNE COURSE PAR ELIMINATION »

"C’est une course sympa, avec un prologue et quatre étapes, de 120 jusqu’à 170 kilomètres le dernier jour. Ça faisait donc quand même de belles distances. Le prologue était une course par élimination digne de la piste. On faisait le tour d’un boulevard, par série de huit coureurs. A chaque tour, le dernier était éliminé. Moi, je suis un vrai diesel. J’ai de grosses lacunes au départ. Alors je n’étais pas le plus à l’aise sur cet exercice, surtout face aux Camerounais par exemple qui ont de bonnes carrures, ou aux Marocains, lesquels m’ont impressionné toute la semaine", précise le coureur de 20 ans, qui était arrivé sur place la veille du prologue, après dix heures d’avion. "Il n’y avait pas de décalage horaire. Mais passer de 10°C à 35°C, c’était quelque chose !", sourit-il.

Malgré un petit peloton d’une cinquantaine d’unités, Florian Villette a trouvé le niveau homogène sur les routes africaines. "Ça roulait toujours très fort. Je pense que c’est l’équivalent d’un bon niveau de 1ère catégorie en France. Il y avait quelques formations Continentales allemandes ou slovaques. Encore une fois, les Marocains étaient très forts, et même les Camerounais avaient un bon niveau. Il y avait une vraie course d’équipe tous les jours. J’ai souvent essayé d’animer la course, d’attaquer, mais personne ne laissait vraiment sortir, mis à part le premier jour où l’échappée a pu aller au bout", explique celui qui a finalement pris la douzième place du classement général final, à 6’58’’ de l’Erythréen Mekseb Debesay.

« C'EST VRAIMENT A FAIRE »

Outre l’aspect sportif, qu’en était-il des conditions d’hébergement et de restauration au Cameroun ? "Disons que ce n’est pas la France. Il ne faut pas aller là-bas pour le confort", plaisante-t-il. "Mais ça reste un beau voyage". Parmi les différentes anecdotes qu’il retiendra de son voyage au Cameroun, Florian Villette se souviendra notamment des minutes précédents chaque départ d’étape. "Ils ne sont pas pressés là-bas ! Le départ était prévu le matin à 9h, mais parfois, on partait à 10h ou 10h30. Alors on tournait des dizaines de fois autour de la zone de départ (rires)". Voilà sans doute ce qui fait aussi le charme de ce type d’épreuves dites exotiques : "Je ne regrette pas d’y être allé. Au contraire, c’est vraiment à faire", explique celui qui portera les couleurs du Team Elancia-VC Tulle en 2015. "C’est une équipe qui espère pouvoir intégrer la DN3 d’ici deux ou trois ans, pour son Centenaire. C’est un projet sur le long terme qui m’a intéressé", conclut Florian Villette.

Crédit photo : Régis Delpeuch
 

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