On a retrouvé : Nicolas Giulia

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Adepte de la piste dès son plus jeune âge, Nicolas Giulia a été sacré double Champion de France Cadets en vitesse individuelle. Il a également été Champion de France de poursuite par équipes chez les Juniors et de la poursuite individuelle dans les rangs Espoirs. En outre, il a aussi terminé 3e des Championnats d'Europe Espoirs de poursuite par l'équipe, ainsi que de l'Américaine au niveau national. Entre temps, en parallèle, il a mené une carrière sur route au sein du VC Rouen 76 jusqu'en mars 2011. DirectVelo.com a retrouvé le Normand âgé aujourd'hui de 25 ans.

DirectVelo.com : En mars 2011, tu as décidé d'arrêter le cyclisme. Pourquoi ce choix ?
Nicolas Giulia : A l’époque, j’étais coureur au VC Rouen 76 mais je travaillais également à mi-temps chez Décathlon comme vendeur technicien cycle durant 20h par semaine. Ce job me permettait d’avoir un revenu en complément de celui du vélo. En mars 2011, j’ai décidé d’arrêter le cyclisme car j’avais des projets personnels tout simplement. Je souhaitais construire ma vie et surtout évoluer professionnellement parlant.

Tu as été performant dès les plus jeunes. As-tu ressenti une certaine forme de lassitude ?
Pas du tout. Je n’étais pas lassé du vélo, ni de son ambiance. J’étais bien entouré dans mon club et ma famille était toujours là pour moi. Tout allait très bien. J’ai juste décidé de tourner la page.

« FLORIAN ROUSSEAU ME VOYAIT PLUS SUR LA ROUTE COMME UN BON SPRINTER »

Tu as été double Champion de France de vitesse en Cadets. Cependant, tu n’as jamais intégré le pôle France du sprint. Pourquoi donc ?
Ma victoire en première année a plutôt été une surprise. Je suis passé par les repêchages avant d’être sacré. Mon second succès est une belle fierté car personne ne croyait en moi. Tout le monde mettait mon titre de l’année précédente sur le compte de la chance. Ce doublé, c’est avant tout grâce à mon entraîneur Eric Macret qui a su me mettre sur les rails. Ensuite, j’ai discuté avec Florian Rousseau, le sélectionneur national concernant mon profil. Nous avions tous les deux le même point de vue. Il fallait que je fasse un choix : soit je me focalise sur le sprint et je dis adieu aux courses sur route, soit je me concentre davantage sur les épreuves de fond. Il me voyait plus sur la route comme un bon sprinter, tout comme moi. J’ai donc choisi cette voie-là, et je crois que j’ai plutôt bien réussi !

En 2010, tu as fini 3e du championnat de France de l’Américaine et du Championnat d’Europe Espoirs en poursuite par équipes...
Au pôle Espoirs de Caen, que j’ai intégré en Cadet 2, David Louvet me faisait travailler sur la distance et les efforts intenses longs. J'affectionnais beaucoup plus ce type d'entraînement qu’un simple sprint. En outre, j’avais davantage de qualités intrinsèques sur les épreuves de fond que sur celles de sprint. J’étais et je suis toujours donc convaincu d’avoir effectué les bons choix.

Pour quelles raisons n'as-tu pas percé au plus haut niveau ?
Cela n’a pas marché car je ne me suis pas donné tout les moyens de réussir. Je n’ai pas tout fait à 100%. J’étais trop préoccupé par mon avenir professionnel. J’aurais aimé vivre de ma passion, et au vu de mes résultats, j'aurais peut-être pu me distinguer sur la piste. Dès que tu pratiques ton sport à haut niveau, tu as forcément le rêve d’en vivre. Désormais c’est du passé, c’est ainsi !

As-tu des regrets ?
Non, car aujourd’hui je mène la vie que je désirais. J’ai un boulot et une femme avec qui je vais avoir une petite fille prochainement.

« MON CLUB A TENTE A MAINTES REPRISES DE ME REMETTRE EN SELLE »

La transition après ta carrière a-t-elle été facile à vivre ?
Non, la transition n’a pas été simple ! Au niveau du boulot, j’ai pu évoluer sans problèmes. En revanche, j'ai eu du mal à raccrocher le vélo. En effet, mon club a tenté à maintes reprises de me remettre en selle. Par ailleurs, mon papa, qui est un grand passionné de vélo, a eu beaucoup de mal à encaisser aussi. Et puis, les voyages et l’ambiance avec les copains de clubs manquent forcément à un moment donné, mais il faut savoir passer à autre chose... Un jour peut-être, je reprendrai une licence pour m’amuser, mais pour le moment j’ai d’autres priorités !

Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Si je devais retenir une performance, ce serait ma 10e place en Coupe de France lorsque j’étais Espoir 1. Une semaine avant, je me trouvais encore en deuxième catégorie. Je sortais des Juniors et je venais de gagner ma quatrième course de l’année. De fait, je suis automatiquement monté en première catégorie et j’ en étais assez fier. Ensuite, bien évidemment, je n'oublie pas toutes les fois où j’ai eu la chance de représenter la France. Les coupes du Monde, les championnats d’Europe et du Monde sont mes meilleurs souvenirs sur un vélo ! Je souhaite à tout coureur cycliste de pouvoir porter le maillot de l’Equipe de France, il s'agit d'un honneur.

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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