Loïc Bouchereau peut « être un coureur complet »

Lauréat du Cyclo-cross de Castres fin octobre, Loïc Bouchereau se fait actuellement plaisir dans les sous-bois. Comme tous les hivers, il a décidé d’enchainer après une longue saison sur la route. Avec des résultats en demi-teinte jusqu’à présent. "Je me suis loupé sur la première manche de la Coupe de France. Je suis passé complètement au travers à Besançon. Mais j’irai sur les deux autres manches en espérant faire mieux", prévient pour DirectVelo.com le coureur de 20 ans. "J’irai jusqu’au Championnat de France puis il sera temps de se consacrer exclusivement à la prochaine saison sur route". 

« ON M’A VITE MIS DANS LA CASE DES GRIMPEURS »

La route, justement. Là encore, le pensionnaire de l’Occitane Cyclisme Formation se montre mesuré. "En début de saison, je ne savais pas trop où j’en étais. Finalement, je suis content de mes résultats. Par contre je n’ai pas gagné de courses, c’est dommage. J’aurais vraiment aimé pouvoir le faire. Mais j’ai bien progressé physiquement, je le sens. Tactiquement, j’ai encore des lacunes. J’en fais peut-être un peu trop sur certaines courses. Mais cela se travaille", analyse-t-il. Cet été, Loïc Bouchereau était passé tout près de réaliser un group coup à l’occasion du Championnat de France Espoirs, sur les routes de Saint-Omer. "J’étais assez content de ma performance, même si je ne passe pas loin du podium (4e, NDLR)". Dans la dernière ligne droite, il a manqué de puissance face à des coureurs très rapides comme Jérémy Leveau. "Il faudra que je m’améliore au sprint à l’avenir", lâche celui qui a également terminé 7e d’Arbent-Bourg-Arbent, 9e du Tour du Lot-et-Garonne et 11e du Tour du Périgord, trois épreuves de Coupe de France DN2. "On m’a vite mis dans la case des grimpeurs, mais je ne suis pas un pur grimpeur. Avec ces résultats, je prouve que je peux être un coureur complet".

« SUR LA RONDE DE L’ISARD, J’AI SURTOUT PROFITE D’UNE METEO DANTESQUE »

15e de la Ronde de l’Isard (2.2U), Loïc Bouchereau a laissé entrevoir de très belles qualités en 2014. "Sur cette course, j’ai surtout profité d’un coup parti de loin et d’une météo dantesque, sur la 2e étape, pour gagner du temps au général", précise-t-il modestement. "A la pédale, je ne sais pas si je vaux vraiment un Top 15 sur la Ronde de l’Isard, même si à l’inverse, j’avais perdu pas mal de temps sur le chrono par équipes". Pour autant, il n’exclut pas de pouvoir répéter ce genre de performances. "On verra bien, si j’ai encore une bonne marge de progression…".  

« LE VENDEE U, IL N’Y A PAS MIEUX »

En 2015, Loïc Bouchereau portera les couleurs du Vendée U, "la meilleure équipe chez les amateurs", selon lui. "C’était le meilleur choix à faire. Pour un coureur en Espoirs, il n’y a pas mieux. Il y aura de très grosses courses au calendrier", explique celui qui a pu finaliser ce contrat après sa médaille en chocolat sur le Championnat de France Espoirs. "Je sais que c’est une équipe très portée sur le collectif. J’ai hâte de débuter". Désormais, il a conscience qu’il devra encore élever son niveau. "Cela ne m’empêche pas d’avoir des ambitions. J’arrive en Espoirs 3. Je me dois de marcher sur les courses qui me conviendront", prévient le 6e du dernier Tour d’Auvergne. "Le niveau en DN1 ne me fait pas peur. Les meilleures équipes de DN2 sont, pour moi, au niveau de la DN1. La vraie inconnue, ce sera les épreuves de Classe 2 comme le Circuit des Ardennes ou le Tour Alsace. Je n’ai aucune idée de ce que ça va donner sur ce type de courses. En tout cas, ce sera à faire ! Mais je n’ai pas vraiment d’appréhension". Loïc Bouchereau a simplement l’envie et l’ambition "de passer un nouveau cap au Vendée U".

Crédit photo : Lauraline Chambet

 

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