Thibault Landes termine en beauté

L'année prochaine, quand Thibault Landes enfourchera son vélo ce sera pour rouler "pour le plaisir, sans aucune contrainte", quand son cabinet de kinésithérapeute lui en laissera le temps. En effet, le coureur du GSC Blagnac Vélo Sport 31 a décidé d'arrêter le vélo, à bientôt 33 ans. "A la fin de l'année dernière, le beau projet du club m'a poussé à faire une année de plus mais j'avais déjà décidé que 2014 serait la dernière quoi qu'il advienne" explique-t-il à DirectVelo.com. Cette saison 2014 s'est terminée en apothéose pour lui et ses équipiers avec la victoire en Coupe de France DN2. "A titre personnel j'en rêvais pour terminer de la meilleure manière possible", apprécie-t-il."Après le titre, j'ai pris le temps de réaliser, et de savourer. Je ne suis qu'un modeste coureur, pas un champion comme certains que j'ai pu côtoyer dans l'équipe. Je ne pouvais pas espérer mieux que ce titre pour finir en beauté."

Cette dernière saison, Thibault Landes a souffert. Après sa chute au Tour de Gironde, il contracte un staphylocoque aux urgences de l'hôpital. "J'ai mis du temps à m'en remettre. Je n'ai repris qu'en août à la Vuelta de Tolède avec dans l'idée d'être au mieux sur la dernière manche." Au Tour de Rhuys, sous le soleil breton, il a pu monter sur le podium pour fêter le titre de Champion de France de DN2 en se prenant en photos avec ses équipiers de Blagnac, "mon club de toujours et mon club de cœur".

Thibault Landes salue le travail effectué par David Escudé, le directeur sportif du club qu'il connaît depuis dix ans et qui est devenu un ami. "Il a réuni cette saison un effectif impressionnant avec de nombreuses têtes d'affiche et de coureurs de grand talent." Au milieu de cet effectif, « l'ancien » avait sa place. Son rôle était "de faire le lien entre les jeunes, les nouveaux et les coureurs plus expérimentés. Il est vrai que je râle -souvent- mais je pense apporter au collectif ma bonne humeur pour souder le groupe et faire le jeu de l'équipe en tant qu'équipier, avec mes moyens."

D'ailleurs, ce qu'il va lui manquer ce sont ces moments en groupe. "Avec l'équipe et en particulier Damien Branaa, Pierre Cazaux et Julien Loubet nous avions une super bande d'amis et nous avons vraiment partagé des moments intenses que seul le vélo nous permet de vivre. Nous savions être sérieux sans se prendre la tête en course et le reste de temps nous passions du bon temps à déconner et à refaire le monde." La saison prochaine il continuera de jeter un œil sur les résultats du club promu en DN1, "en particulier ceux de Yoan Verardo, un vrai gentil garçon."

Ce n'est pas la première fois que Thibault Landes arrête le vélo. Déjà en 2008, une fracture du bassin et une longue convalescence au CERS de Capbreton l'éloigne des pelotons. En 2012, il remet ça, toujours au club de Blagnac. "Au départ ce n'était qu'un défi et puis je me suis pris au jeu et finalement j'ai fait toute la saison" se souvient-il. C'est à ce moment, qu'il va connaître un de ses meilleurs souvenir de vélo sur la nocturne de Carmaux en 2012, à côté de chez lui, avec une 3e place.
En 2014, pour sa dernière saison, il a savouré d'autres moments de plaisir "dans l'échappée des Boucles du Tarn sur mes routes ou à la classica Olot en cette fin de saison."

Mais Thibault Landes voit le vélo comme un sport collectif et ses meilleurs souvenirs de vélo sont "sans comparaison des souvenirs collectifs". De sa « première » carrière, il retient la classique Abos-Iraty "où nous avions roulé avec les Sicard, Menville, Chabbal pour Nicolas Ansiaux qui s'était imposé au sommet." Cette saison, il place le Tour du Maroc et la finale de la Coupe de France DN2 au dessus des autres moments. Au Maroc, "jusqu'au dernier moment, et malgré un groupe hyper soudé et un boulot incroyable de tous, un Desriac et un Cazaux incroyables, nous n'étions pas sûrs de la victoire de Julien (Loubet). Au moment de l'annonce officielle de la victoire, nous avons vécu un moment de joie énorme qui restera longtemps gravé !"
De l'autre dénouement, celui de la Finale de la Coupe de France de DN2, il retient "le sentiment du devoir accompli. Avec Mathieu Penza, une fois notre boulot terminé, nous avions tellement confiance en nos leaders que nous n'avons pas douté un seul instant du résultat".

Alors pour un coureur qui aime l'aspect collectif du vélo, impossible de ne pas remercier beaucoup de monde au moment d'arracher son dossard : "ma compagne et mes parents, les coureurs de l'équipe, l'encadrement avec une mention particulière pour David Escudé et Jean-Jacques Batan, Nicolas Dulot en souvenir de 2013 et tous les gens que j'ai pu croiser dans ce milieu pas si grand que ça et avec qui j'ai fait un bout de chemin."

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Thibault LANDES