Dylan Kowalski : « Rester amateur, le meilleur choix »

Stagiaire cet été dans la formation Cofidis, Dylan Kowalski espérait pouvoir passer professionnel dans l’équipe Continentale professionnelle en 2015. Jugé "encore trop jeune" par les dirigeants de la formation nordiste, le coureur de 20 ans aurait tout de même pu rejoindre l’Elite dans les équipes BigMat-Auber 93 ou Roubaix-Lille Métropole. Mais il a préféré rester une année de plus chez les amateurs du VC Rouen 76. Un choix qu’il explique à DirectVelo.com.  

DirectVelo.com : Comment analyses-tu ta saison 2014 ?
Dylan Kowalski : Je pensais pouvoir faire un peu mieux. En début de saison, je m’étais fixé un objectif, celui de décrocher dix victoires. Je termine avec six bouquets (dont deux étapes du Tour de la Manche et le Prix Souvenir André-Gislard en Elite Nationale, NDLR). Parfois, je ne suis vraiment pas passé loin de la victoire. J’ai quelques regrets. Physiquement, j’ai un peu accusé le coup entre fin juin et début août et derrière, j’ai eu un peu de mal à m’en remettre. Je manque sans doute encore un peu de caisse. Maintenant, il y a quand même du positif à retirer de cette saison.

Ou courras-tu la saison prochaine ?
Je serai toujours au VC Rouen 76 pour une saison supplémentaire. A vrai dire, dans un premier temps j’espérais pouvoir décrocher un contrat dans l’équipe Cofidis, mais je pense que le fait que je sois encore un peu jeune a dû faire pencher la balance du mauvais côté. Les dirigeants de la Cofidis ont dû se dire que je n’avais pas encore la maturité suffisante. Mais c’est vrai qu’après avoir été stagiaire avec eux cet été, j’aurais aimé concrétiser par un contrat pro. Enfin, dans tous les cas j’ai pu découvrir quelques courses professionnelles en cette fin de saison, et ça me motive encore plus pour la saison 2015.

« LE PROGRAMME DE COURSE DES EQUIPES CONTINENTALES ME FAIT UN PEU PEUR »

Etais-tu en contact avec d’autres formations en cette fin de saison ?
J’ai eu des propositions de deux équipes : BigMat-Auber 93 et Roubaix-Lille Métropole (où évolue son frère Rudy depuis 2013, NDLR). Ce sont des équipes Continentales, avec dix coureurs. J’aurais donc pu être professionnel en 2015. J’ai longuement discuté avec mon entraîneur Jean-Philippe Yon, et j’ai finalement pris la décision de rester à Rouen.

N’as-tu pas peur de regretter ce choix ?
En fait, le programme de course de ces équipes me fait un peu peur. Comme il n’y a qu’une dizaine de coureurs, ça ne tourne pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout. Il suffit qu’il y ait un ou deux blessés ou malades, et tu te retrouves à devoir faire toutes les courses, chaque week-end et plus. C’est pour cela que je voulais passer avec une équipe comme Cofidis, avec un bien plus grand nombre de coureurs. Le programme de course aurait été très différent, avec des périodes de récupération plus importantes histoire de reposer un peu le moteur. Je ne voulais pas me cramer.

Au-delà de la satisfaction de passer professionnel, tu préfères donc voir à plus long terme ?
Si j’avais signé avec Roubaix par exemple, et que je m’étais effondré de fatigue en fin de saison, je l’aurais vraiment regretté. Même si Rudy ne m'en a pas trop parlé, je me doute qu’il a lui-même eu des passages difficiles lorsqu’il était néo-pro avec Roubaix-Lille Métropole. Nous ne sommes pas des surhumains. Moi, je n’ai que 20 ans. Encore une fois, je ne pense pas avoir la caisse pour faire tous les week-ends de la saison. Alors oui, je veux penser à long terme. Ce n’est pas un aveu de faiblesse. Rester en amateur une saison de plus, continuer de prendre de la caisse, je pense que c’est le meilleur choix.

Crédit photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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