Benjamin Declercq, deux chutes et quatrième de Paris-Tours

"Je voulais conclure ma saison en beauté, et j'ai réussi" se félicite Benjamin Declercq. Avec sa quatrième place sur Paris-Tours Espoirs, c'est sur une note positive que le pensionnaire d'EFC-Omega Pharma-Quick.Step termine son année. "La semaine passée, j'étais déçu d'avoir raté le bon coup au Piccolo Giro di Lombardia", précise l'Espoir pour DirectVelo.be. "Ici, faire top cinq sur une 1.2, c'est très beau."

Pourtant, la journée avait mal commencé pour Declercq, qui n'a pu éviter une chute après moins d'une heure de course. "J'ai réussi à revenir vite, mais c'était un peu stupide de tomber comme ça", regrette le Belge. Heureusement pour lui, il réintègre le peloton avant que les premières bordures ne soient lancées. Toujours présent à l'avant, il se retrouvera aussi dans la bonne échappée du jour. "Nous sommes sortis à cinq, dont deux Rabobank", raconte l'Espoir deuxième année. "Ensuite, cinq puis trois hommes sont revenus, avec encore deux Rabobank." Quatre Rabobank sur treize échappés, la domination était claire.

RABOBANK 3 - PELOTON 0

"A partir d'une trentaine de bornes de l'arrivée, ils ont commencé à attaquer", se souvient le vainqueur d'étape aux Trois Jours de Cherbourg. A 25 kilomètres de la ligne, Teunissen et Tusveld se détachent définitivement. "Je suis parti en poursuite, avec Oomen, un Rabobank, dans la roue", explique le protégé de Wim Feys. "Je butais à 100 mètres du groupe, sans jamais pouvoir reboucher le trou. Puis Sam Oomen a fait le bond, et ils sont partis à trois jusqu'à l'arrivée." Malgré la bonne entente du groupe, ce qui restait de l'échappée ne reviendra jamais.

Entretemps repris, Declercq se fera une petite frayeur dans la Côte de ... Beau Soleil. A moins de 15 kilomètres de l'arrivée, il se paye sa deuxième cabriole de la journée. "C'était en côte, dans un virage très court. J'ai dû donner un coup de frein, et je me suis retrouvé au sol", détaille-t-il. Plus de peur que de mal, puisque le cinquième du Championnat de Belgique Espoirs entamait la Côte de l'Epan avec le groupe de poursuite. Parti avec Warnier et Hofstetter, il les alignera au sprint pour prendre la quatrième place, la première derrière le bloc Rabobank.

FRANCHI UN PAS

"Collectivement, ils étaient clairement les plus fort", reconnait le West-Flandrien. "Je me sentais bien, mais je n'aurais pas pu rouler plus vite. Ce n'était pas possible de les battre. Ils avaient plusieurs cartes à jouer et ont profité de leur avantage. Mais avec EFC, nous avons aussi fait une bonne course puisqu'on avait quatre hommes dans la première bordure de 28. Finalement, je suis le gagnant derrière les Rabobank", sourit Declercq. "Je peux en être fier. Mais au classement, les Rabobank restent devant. Il faut passer la ligne en premier pour gagner !"

C'est avec le sentiment du devoir accompli que le troisième du Tour de Moselle analyse ses dernières performances. "J'avais coché le mois de septembre, car mon programme de course était alléchant", avoue-t-il. "J'ai réussi à arriver au top de ma condition, et j'ai pu signer de bons résultats. Je ne peux certainement pas me plaindre de ma saison. J'ai pu franchir un pas, et gagner de belles courses", ajoute le vainqueur d'étape au Tour du Canton de Saint-Ciers.

PROFITER DE LA VIE ETUDIANTE

Passé à deux doigts d'une sélection pour le Championnat du Monde, c'est plein d'ambitions qu'il se tourne vers 2015. "J'étais réserve, donc forcément, c'est une chance de ratée. En plus, j'étais très bien en cette période. Mais il faut respecter les choix du sélectionneur national, et j'espère aller à Richmond l'an prochain. Certes, il me reste deux années Espoirs, mais c'est toujours beau une sélection pour une telle compétition. J'espère être sélectionné le plus souvent possible en équipe nationale", ambitionne celui qui apprécie les cols ardennais.

Mais d'abord, l'étudiant en économie et gestion profitera des quelques semaines d'accalmie pour se reposer. "Je suis en troisième année à l'Université de Courtrai. Ce n'est pas toujours facile à combiner, et je devrai probablement étaler mon cursus dans le futur, car au total, je dois faire quatre ans d'études. Dans un premier temps, je vais un peu profiter de la vie estudiantine, car la saison a été longue", conclut Benjamin Declercq.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com

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