On a retrouvé : Antoine Perche

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Alors licencié à Dunkerque, Antoine Perche a été stagiaire en 2004 à la Française des Jeux. Il avait ensuite découvert la Division Nationale 1 au VC Roubaix-Lille Métropole avant de passer au VC La Pomme Marseille où il a terminé sa carrière en juillet 2006. DirectVelo.com a retrouvé le Nordiste âgé aujourd'hui de 31 ans. 
 
DirectVelo : Pourquoi avoir stoppé alors que tu n’avais que 23 ans ?
Antoine Perche : J’en avais ras-le-bol de vivre dans une valise ! Traverser la France, au début, tu trouves ça sympa mais à force, les déplacements à répétition m’usaient. En 2006, j’avais décidé de me consacrer uniquement au vélo, après avoir validé ma licence en STAPS. Je pensais évidemment que cela m’aiderait à progresser dans le but de passer professionnel. Mon statut de stagiaire avec la Française des Jeux en 2004 m’avait déjà laissé entrevoir une carrière cycliste. Au final, cette année 2006 aura été ma plus mauvaise saison. A l'âge de 23 ans, je me suis dit qu’il était temps d’assurer mon avenir plutôt que de continuer, au risque de tout perdre.
 
As-tu regretté cette décision ?
Jamais. Si je peux me permettre de donner un conseil à tous les jeunes cyclistes qui rêvent de passer pro plus tard, ce serait de ne jamais oublier une vie les attend après le vélo. Il ne faut pas tout miser sur le sport mais envisager, avant toute chose, son avenir à long terme. Même si j'étais devenu professionnel, il se peut que je n’y serai pas resté longtemps. Dans ce cas-là qu'est ce que j'aurais fait à 28-29 ans quand tout se serait arrêté ? Reprendre les études à cet âge-là m’aurait certainement paru trop compliqué.
 
Qu’as-tu entrepris après ton arrêt ?
J’ai effectué un master option entraînement et préparation sportive, qui était la suite logique de ma licence STAPS. Mais ce n’est pas tout. J’ai continué mon cursus scolaire en préparant une école de kiné sur quatre ans, en parallèle de mon travail de préparateur physique. Mes journées étaient très remplies, c’était du sport (rires) !
 
LE CIRCUIT DES ARDENNES PLUS DIFFICILE QU'IRONMAN
 
Le sport justement, en pratiques-tu toujours ?
Oui, néanmoins, je me considère comme un sportif du dimanche : 100% plaisir. Je me suis lancé dans les triathlons et l’ambiance me plaît beaucoup : l’effort est individuel, on se bat contre soi-même et encore une fois, je me fais plaisir. J’avais vraiment perdu cette notion-là à partir du moment où j'étais arrivé en DN1. Une fois en Elite, la pression du résultat, prédominait, notamment lors de la Coupe de France. Huit ans après mon arrêt, je garde en mémoire les parties de rigolade avec les potes, surtout avec mon meilleur ami, Sébastien Fauvez, avec qui j’ai partagé les mêmes clubs de Cadet à Elite ! 
 
Un sportif du dimanche qui termine tout de même 11e du triathlon d’Embrun, une référence en France...
Oui c’est pas mal, c’est vrai ! Cependant, ma carrière cycliste m’aide évidemment. J’ai l’habitude de l’effort cycliste, surtout pour les Ironman. Je vais participer à celui de Barcelone prochainement. Contrairement à ce que l’on peut penser, je trouve que c’est moins dur qu’une course de vélo ! J’en « chie » beaucoup moins sur un Ironman que ce que j’ai pu endurer au Circuit des Ardennes par exemple. Il s'agit d'un effort long, mais pas intense, où l’on gère constamment l’effort. Si cela pique trop, on peut relâcher l’effort. Et puis, vu que je fais ça pour m’amuser, cela ne me prend pas autant de temps que lors de ma carrière cycliste. Je m’entraîne environ 10 heures par semaine. Je n’ai pas le temps de me préparer davantage avec le boulot en parallèle. Je suis kinésithérapeute dans un cabinet de la banlieue lilloise. En tout cas, je ne me plains pas, j’aime mon boulot et ma vie en général.

Crédit photo : Jean-Marie Doerler
 

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