Antoine Gaudillat : « Amoureux du demi-fond »

Antoine Gaudillat (AS Corbeil-Essonnes) participera vendredi aux qualifications du Championnat de France de demi-fond. Le coureur âgé de 26 ans est un véritable amoureux de la discipline. Le 8e du Championnat d'Europe (voir ici) répond aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo : A quand remonte ta rencontre avec le demi-fond ?
Antoine Gaudillat : J’ai découvert la discipline par le biais de mon père qui lui-même pratiquait. Il est maintenant passé sur la moto depuis plusieurs années. Je me suis glissé dans son abri à la sortie des Juniors. Sans lui, je ne sais même pas si j’aurais connaissance du demi-fond ! Le problème de cette discipline, c’est qu’elle est trop peu connue.

Pourquoi selon toi ?
Personne ne sait que le matériel est fourni. Personne ne sait que le transport aux courses est pris en charge. Et personne ne sait non plus qu’il y a quelques indemnités ! D’ailleurs, si certains désirent essayer cette discipline, je les invite à me contacter... Il y a de nombreux vélos à disposition et des vélodromes un peu partout en France.

Qu'est ce qui te plaît dans cette discipline ?
Déjà, d’un point de vue spectateur, c’est une épreuve incroyable, vraiment spectaculaire. Je souhaite à tout le monde d’avoir l’occasion de voir au moins une fois une finale d’un Championnat d’Europe. J’ai pu en voir une en tant que spectateur lors de ma première sélection. Depuis, je suis totalement amoureux de la discipline ! On reste juste bouche bée devant ces huit ou neuf motos, se faisant la guerre à près de 80 km/h. Maintenant, d’un point de vue coureur, la vitesse et le type d’effort sont juste hors norme. Ce sont des sensations qu’on ne peut retrouver nulle part ailleurs. C’est vraiment troublant de voir à quel point on peut dépasser ses limites derrière la moto. On roule si vite qu’on ne peut pas se permettre de lâcher le rouleau ne serait ce que quelques centimètres, alors on sert les dents, et on s’accroche. Ce qui me plait aussi c’est que cette discipline est un bon complément pour la route. Je pense que des gars comme Benoit Daeninck, Samuel Dumoulin ou encore Mickael Buffaz l’ont bien montré. Ensuite, ça permet de voir autre chose, de casser la monotonie de la saison route. Et enfin, je ne parle pas de la bonne ambiance... Le demi-fond, c’est vraiment top en fait !

« JE PEUX JOUER AVEC LES MEILLEURS FRANCAIS »

Cette année, le Championnat de France de demi-fond se dispute pendant le Championnat de France sur piste. Est-ce une bonne chose ?
Oui. C’est déjà très plaisant de voir que la fédération suive le travail de l’association France demi-fond et le soutien donné par quelques organisateurs français. Mettre la discipline au même rang que les autres épreuves piste lors du Championnat de France ne pourra donner qu’une meilleure visibilité et donc redonner de l’espoir à la discipline. Je suis sûr que nous avons les moyens à court terme de jouer avec les meilleurs européens. Mais pour cela, il faut avoir les moyens. J’espère donc vraiment qu’à la suite de la finale samedi soir, tout le monde se rendra compte que le demi-fond a sa place et qu’il a tout autant de mérite d’être intégré aux futurs Championnats de France sur piste.

Avec quelles ambitions vas-tu prendre le départ des qualifications ?
Un podium est mon objectif. J'ai pris conscience lors des deux derniers Championnats d'Europe que je pouvais jouer avec les meilleurs français de la discipline. Alors je commence aussi à penser au maillot ! Mais on sera beaucoup à y penser samedi soir. Il y aura Daeninck, Clère, Paccalet, Fouache ou Lamiraud. Rien n'est fait d'avance.

Crédit photo : www.2eight.de
 

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