Mondial - Kwiatkowski vu par ses adversaires

Auteur d’un numéro dans le final du Championnat du Monde Elites ce dimanche après-midi, Michal Kwiatkowski a décroché le Graal dans les rues de Ponferrada (Espagne) : le maillot arc-en-ciel, qu’il portera en compétition durant un an. "Il a vraiment bien joué le coup en anticipant. L’équipe de Pologne avait roulé pratiquement toute la journée. Donc chapeau à eux", déclare Tony Gallopin à DirectVelo.com après l’arrivée. "Aujourd’hui, j’ai été battu par un coureur meilleur que moi, avec une meilleure tactique", admet le Vice-Champion du Monde, Simon Gerrans, lequel faisait office de grand favori au départ ce matin. "Il est encore jeune, c’est un coureur d’avenir. Je pense qu’il y aura encore d’autres belles bagarres entre nous dans les années à venir", ajoute l’Australien, qui avait devancé Valverde et Kwiatkowski en avril dernier sur Liège-Bastogne-Liège.

"Michal est un très grand coureur. On ne le découvre pas maintenant. Tactiquement, il court très bien, très juste. Il est très intelligent. C’est un coureur complet", analyse le médaillé de bronze, Alejandro Valverde, avant d’ajouter : "Il est plus jeune que nous, il aura l’occasion de gagner encore beaucoup de courses".

Côté belge également, on admet volontiers la supériorité du Polonais aujourd’hui. "Je pense que très peu avaient misé sur Kwiatkowski avant la course. Mais ces derniers temps, il avait montré qu’il était en bonne forme. Quand on le laisse partir dans une côte suivie d’une descente, on sait que ça va être difficile de le reprendre", explique Carlo Bomans, sélectionneur belge. "C’est l’un des coureurs les plus talentueux du moment. Il est très ambitieux et  répond présent sur toutes les courses. Il a fait des résultats au Tour des Flandres, à Liège-Bastogne-Liège… Je suis très content qu’il ait pu gagner".

"Kwiatkowski force le respect. Son équipe a roulé toute la journée. Et quand je vois que c’est lui qui va gagner, il faut simplement dire chapeau", explique quant à lui Warren Barguil. "Il a essayé de se spécialiser dans les courses par étapes comme le Tour de France mais cette année il est complètement passé au travers. Il a peut-être vu que ce n’était pas forcément son truc. Pour moi, c’est vraiment un coureur de Classiques. On va suivre ça dans les prochaines années... ", conclut l’ancien vainqueur du Tour de l’Avenir.

Crédit photo : Rafa Gómez - Ciclismo a Fondo
 

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