Nacer Bouhanni : « Je ne pouvais pas faire mieux »

Présent dans le groupe des favoris jusque dans les tout derniers mètres de la dernière ascension du Championnat du Monde de Ponferrada (Espagne), Nacer Bouhanni a prouvé aujourd'hui encore qu'il était capable de très grandes choses. Malheureusement pour le Lorrain, c'est bel et bien le Polonais Michal Kwiatkowski qui s'est emparé du maillot arc-en-ciel, Nacer Bouhanni devant se contenter de la dixième place. DirectVelo.com a recueilli les impressions de l'ancien Champion de France quelques minutes après l'arrivée.

« 4200 mètres de dénivelé, c’était dur. Je me suis accroché toute la journée. A partir de cinq tours de la fin, le peloton a accéléré petit à petit. C’était un rouleau-compresseur, ça pétait par l’arrière. A l’entame du dernier tour, je pense que l’on n’était même pas une quarantaine. Il fallait s’accrocher. Mais je m’étais préparé pour ça.

J’ai basculé au sommet de la dernière bosse dans les dix premiers, mais un groupe de cinq-six coureurs était parti devant. Je n’avais qu’une quinzaine de mètres de retard, mais je n’ai jamais pu les boucher sur le haut. Le final était dangereux, avec la route qui était glissante. J’ai donné le maximum mais je ne pouvais pas faire mieux aujourd’hui. Les collègues ont fait un gros boulot. Ils ne pouvaient pas avoir travaillé toute la journée et être encore là avec moi dans le final, c’est normal. Je m’attendais à être esseulé.

« IL Y AVAIT QUAND MEME CINQ OU SIX GARS PLUS FORTS QUE MOI »

Après la dernière ascension, Tony (Gallopin) était devant. Moi, j’étais dans le groupe juste derrière, avec notamment Kristoff et Degenkolb. J’espérais que ça rentre pour jouer le sprint mais nous étions un peu esseulés pour pouvoir rentrer à l’avant. Je ne suis pas loin, d’accord. Mais entre n’être pas loin et gagner, il y a une différence. Je ne sais pas si on peut dire que c’était une occasion en or. Il y avait quand même cinq ou six gars plus forts que moi dans la dernière montée.

L’Equipe de France a fait un superbe travail. Il y a des mecs qui se sont sacrifiés pour Tony et moi. C’est dommage que l’on ne décroche pas une médaille. J’ai vraiment passé une très bonne semaine avec l’Equipe de France. Il y avait une superbe entente. Le groupe était soudé. On s’est sacrifié les uns pour les autres. J’espère pouvoir revenir, mais alors avec un circuit pour sprinters, car aujourd’hui c’était dur quand même (sourires). »

Crédit photo: Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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