Tony Gallopin : « Le podium était jouable »

Michal Kwiatkowski a remporté le Championnat du Monde sur route Elites ce dimanche. Le Polonais a devancé l'Australien Simon Gerrans et l'Espagnol Alejandro Valverde. Tony Gallopin a quant à lui pris la sixième place. Le coureur français est revenu sur son Mondial pour DirectVelo.com.

« Le maillot arc-en-ciel se rapproche quand même pour l’Equipe de France. C’est ce que l’on s’est rapidement dit avec Bernard (Bourreau) après l’arrivée. Je pense que l’on a fait un bon Championnat du Monde. On a raté une seule échappée, et derrière, on avait rapidement pu corriger le tir en prenant nos responsabilités. On a vu que Nacer (Bouhanni) avait les capacités de répondre présent, il n’était pas loin de suivre les meilleurs dans la dernière bosse. Quant au reste de l’équipe, tout le monde a bien respecté la tactique de course. Je pense que l’on a bien travaillé. Je dis merci à tout le monde car sans les autres coureurs, Nacer et moi n’aurions pas pu être avec les meilleurs dans le final.

« JE NE POUVAIS PAS ALLER PLUS VITE »

C’était une journée difficile, surtout avec ce mauvais temps. A partir du moment où la pluie est revenue, il y a eu la grosse sélection. Le peloton était devenu plus nerveux. C’était de plus en plus dur au fil des tours. On s’y attendait. C’est toujours comme ça sur un Mondial. On savait que ça allait se faire à la jambe dans la dernière montée.
Au pied de la dernière bosse, j’avais décidé de me focaliser sur Fabian (Cancellara). Mais j’ai senti qu’il n’était peut-être pas au top. Ensuite, je me suis retrouvé vers les 15-20e positions dans la bosse. J’ai réussi à rentrer dans la descente avec Greg Van Avermaet notamment. Le problème, c’est que je me suis retrouvé dans la roue de Philippe Gilbert dans le bas de la dernière descente. Il m’a demandé un ou deux relais, mais je lui ai dit que je ne pouvais pas rouler car j’avais Nacer (Bouhanni) juste derrière. J’avais vu Nacer en haut de la bosse donc je savais qu’il n’était pas loin. Du coup, Philippe (Gilbert) a roulé jusqu’à l’arrivée, j’étais en deuxième position mais ce n’était pas la position idéale.
Quand le sprint a été lancé, c’est passé vraiment vite et j’avais déjà mis tout à droite. Je ne pouvais pas aller beaucoup plus vite.

« JE MANQUE ENCORE UN PEU D’EXPERIENCE ET DE REFERENCES »

A chaud, j’ai beaucoup de regrets. Aux 500m, je me suis dit que l’on n’allait plus le revoir (Michal Kwiatkowski). Je me disais quand même qu’il restait deux places sur le podium entre cinq coureurs. C’était jouable. Ne pas être sur le podium est une déception. Mais bon, je me doutais que ça allait être compliqué, vu le nom des coureurs qui étaient avec moi dans le groupe de contre.
Ce Mondial, c’était le gros objectif. Je savais que je pouvais être avec les tout meilleurs. Cela pouvait sembler prétentieux, mais j’avais travaillé à 200% pour ça. Je manque encore un peu d’expérience et de références à ce niveau-là. L’Equipe de France m’a fait confiance, tous les gars ont cru en moi, Bernard (Bourreau) aussi. Je pense que l’on a fait une bonne course. Evidemment, faire un podium ou faire sixième sur un Mondial est une grosse différence. Mais même si je ne suis pas sur le podium, j’ai pu quand même répondre présent et avoir pu jouer avec les meilleurs reste une satisfaction ».

Crédit photo: Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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