Championne du Monde Juniors en titre, Amalie Dideriksen a conservé sa couronne ce vendredi matin sur le circuit de Ponferrada (Espagne). La Danoise a devancé au sprint l’Italienne Sofia Bertizzolo, Championne d’Europe à Nyon (Suisse) en juillet dernier. Les deux jeunes femmes s’étaient déjà montré les plus fortes en sortant du peloton dans la dernière difficulté, mais elles ont dû attendre les tous derniers  mètres pour se départager. "Ce n’était pas forcément facile de faire la différence dans les deux bosses. Mais en essayant vraiment franchement, je pense qu’il était possible de faire le trou. La preuve, quand on a accéléré dans le dernier tour, cela a fait le ménage", explique la désormais double Championne du Monde Juniors, Amalie Dideriksen, pour DirectVelo.com. "Il y avait encore beaucoup de monde au pied de la dernière bosse. On a voulu faire le tri", admet Sofia Bertizzolo, laquelle manque de (très) peu le doublé Championnat d’Europe et Championnat du Monde. "J’ai essayé de toujours rester placée dans la première partie du peloton, histoire de ne pas me faire piéger par d’éventuelles attaques", ajoute Amalie Dideriksen. Même chose pour sa dauphine, "toujours vigilante".

« JE ME SUIS DIT QU’IL VALAIT MIEUX MISER SUR LE NOMBRE »

Dans la dernière ascension de la journée, alors qu’il restait encore une trentaine de concurrentes à l’avant, la sélection italienne a donc décidé d’accélérer brutalement le rythme. Après un gros travail de préparation de Sara Wackermann, Sofia Bertizzolo et Katia Ragusa placent alors une attaque incisive. Seule la Danoise Amalie Dideriksen est alors en mesure de répondre. "Dans le dernier tour, j’ai compris que la course risquait de se jouer au sprint. Mais les Italiennes ont voulu accélérer le rythme dans la dernière bosse. J’ai vite voulu prendre la roue car c’était dangereux". Au sommet, Lisa Bertizzolo et Amalie Dideriksen se retrouvent seules en tête, avec une poignée de seconde d’avance sur leurs premières adversaires. "J’ai préféré attendre. Il y avait d’autres italiennes, juste derrière. Je me suis dit qu’il valait peut-être mieux miser sur le nombre". Après coup, l’Italienne se demande si elle a pris la bonne décision. "J’aurais peut-être dû essayer de poursuivre mon effort dans la descente. Après tout, ce n’est que ma première année dans la catégorie Juniors. Je suis encore très jeune. Je pense que j’ai simplement manqué d’expérience dans les derniers kilomètres", admet-elle.

« JE N’ETAIS VRIAMENT PAS SURE DE MOI »

Un regroupement s’opère finalement dans la dernière descente, et la victoire se joue au sprint entre une vingtaine de filles. "Même lorsque j’ai entamé le dernier virage en deuxième position, je n’étais pas confiante du tout quant à mes chances de gagner. Je savais qu’il fallait absolument être devant, dans les toutes premières positions, au moment d’entamer la dernière ligne droite. Mon équipière Pernille (Mathiesen) a vraiment fait un superbe travail dans le dernier kilomètre", analyse Amalie Dideriksen, qui se montre finalement la plus rapide dans un sprint très décousu. "Je n’étais vraiment pas sûre de moi. Je ne savais pas trop où j’en étais physiquement. Alors je suis très heureuse de pouvoir gagner une nouvelle fois dans ces conditions-là". Battue de peu, la Championne d’Europe Sofia Bertizzolo ne se dit pas déçue de cette médaille d’argent. "Je suis même très contente. Vraiment. Nous avons travaillé en équipe aujourd’hui (vendredi). Je suis fière de tout ce qu’a fait l’équipe. Je pense que l’Italie a été la nation la plus active de la journée. Je me sentais capable de gagner au sprint. L’équipe a travaillé toute la journée pour cela. C’était une belle bagarre. J’ai échoué de peu, d’accord, mais je ne peux pas avoir de regrets", conclut celle qui n’est que Juniors 1ère année, et qui pourrait bien collectionner les bouquets l’année prochaine. Quant à Amalie Dideriksen, rendez-vous est pris chez les Espoirs.

Crédit photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com