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64 coureurs ont pris part mercredi dernier au Championnat du Monde contre-la-montre dans la catégorie Elites. Parmi eux, dix coureurs "étrangers" ont eu l’occasion de porter des maillots d’équipes françaises lorsqu’ils étaient encore amateurs. Pour DirectVelo.com, le Moldave Alexandr Pliuschin - notre photo -, le Tchèque Petr Vakoc, le Polonais Mateusz Taciak et le Letton Gatis Smukulis ont pris le temps d’évoquer les souvenirs qu’ils gardent de leur passage en France.

"Courir en France chez les amateurs ouvre beaucoup de portes. J’ai beaucoup progressé en France". Gatis Smukulis, quatre Grands Tours dont deux Tour de France au compteur, se souvient très bien de son passage du côté de la Lotus-MBK puis de la formation La Pomme Marseille. "J’ai eu une progression constante en France, chaque année depuis ma première saison chez les Espoirs. Tout mon début de carrière s’est fait en France, et je garde de bons souvenirs de ces moments dans chacune de ces deux équipes", poursuit-il. Le Letton n’est pas le seul à garder de bons souvenirs d’années passées dans l’Hexagone. "Les moments passés en France ont été importants pour moi, pour ma carrière", admet le Polonais Mateusz Taciak, dans un français très hésitant. Passé par le CC Etupes à la fin des années 2000, il est ensuite rentré au pays et porte le maillot de la CCC Polsat depuis plusieurs saisons. "Si j’ai signé chez AG2R en 2009, c’est grâce à ce que j’avais pu montrer à La Pomme Marseille l’année précédente", reprend Gatis Smukulis, désormais membre de la formation russe Katusha.

« AU CC ETUPES, J’AI VRAIMENT APPRIS LA PASSION DU VELO »

Comme Mateusz Taciak, un autre Mondialiste a eu l’occasion de porter le maillot du CC Etupes par le passé : Le Tchèque Petr Vakoc. "Au CC Etupes, j’ai vraiment appris la passion du vélo. L’ambiance dans l’équipe était géniale. Fréquenter de près des coureurs comme Warren Barguil ou Emilien Viennet était top. Ils avaient un super niveau, ils sont passés pro depuis. C’était un bonheur de courir avec eux", relate celui qui porte actuellement le maillot de l’équipe Omega Pharma-Quick Step. Mais tenter une expérience en France lorsque l’on ne parle pas la langue n’est pas toujours facile, comme peut en témoigner le Moldave Alexandr Pliuschin, passé par le centre de formation de Chambéry. "Quand tu es étranger, tu peux avoir du mal à d’adapter, avec la barrière de la langue notamment. Tu crois toujours que c’est mieux ailleurs. Mais en fait, ce n’est pas le cas. Il y a toujours les mêmes problèmes. Seulement, on ne comprend cela qu’une fois que l’on est un peu plus mature. Quand tu es jeune, tu veux toujours changer. Venir en France, c’était complètement un autre monde pour moi", explique celui qui est parti s’exiler à Dubaï cette saison.

« J’AI PASSE MES PLUS BELLES ANNES EN FRANCE »

Tous sont d’accord sur un point : le niveau amateur français est idéal pour progresser : "Cette saison à Etupes m’a donné beaucoup de confiance et d’envie car j’ai réalisé que je pouvais avoir le niveau pour faire des résultats. J’ai bien progressé dans ce club, et j’ai pu me faire repérer par l’équipe réserve de la Quick Step. Le niveau amateur en France était très élevé. On avait pu gagner beaucoup de courses cette année-là. C’était une très belle année pour moi", confirme Petr Vakoc. Alexandr Pliuschin se dit quant à lui nostalgique de son passage en France. "J’ai passé mes plus belles années en France, à Chambéry et AG2R, avec Vincent Lavenu. Quand je prends du recul aujourd’hui, que je pense à toutes les erreurs que j’ai faites depuis, je réalise que Lavenu était le meilleur de tous ceux que j’ai pu connaitre. C’est celui qui comprenait le mieux le vélo. Pour les jeunes aujourd’hui, je pense que le meilleur choix est d’allé dans la structure de Vincent Lavenu, d’aller courir en France".

Crédit photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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