Mondial : Tiesj Benoot prêt à se sacrifier

Tiesj Benoot fait partie des meilleurs belges au niveau Espoirs cette saison, pour preuve, son contrat professionnel assuré chez Lotto-Belisol pour les deux saisons à venir. Pas étonnant dès lors qu'il soit présent dans la sélection belge envoyée à Ponferrada. Pas surprenant non plus que le coureur de Lotto-Belisol U23 endosse un rôle de leader. DirectVelo.com a rencontré l'Espoir deuxième année à 24 heures de son objectif de l'année.

DirectVelo : Tu as pu reconnaitre le parcours mercredi, quelles sont tes premières impressions ?
Tiesj Benoot : C'est un parcours très usant. La première côte est une longue et large route. Je pense que si tu retrouves trop vite en tête, tu gaspilles beaucoup d'énergie par rapport à quelqu'un dans le peloton. Par contre, dans la deuxième côte, tu peux faire la différence. Il faudra être à l'avant dès la première descente, car en bas, tu entames directement la deuxième côte. Et là, la course pourrait se décider. Depuis le sommet de la première bosse jusqu'à un kilomètre et demi de l'arrivée, ce sera en file indienne car les routes sont étroites.

La Belgique est souvent placée au rang des favorites avec jusqu'à quatre cartes à jouer !
Nous avons une belle équipe, et il faudra jouer suivant la situation. On va discuter avec Jean-Pierre de la tactique, mais ce n'est pas un problème. Nous nous entendons bien et nous sommes assez grands et professionnels pour nous arranger pendant la course. Si je sens que je ne suis pas capable de faire la finale, je pourrais très bien me sacrifier pour un autre coureur. Mais je pense que c'est la même chose pour tous les gars de l'équipe.

« IMPATIENT D'Y ETRE »

Tu as fait de ces Mondiaux un grand objectif, mais tu as eu quelques soucis au Tour de l'Avenir (lire ici)...
C'est surtout ma chute qui a causé des problèmes. J'étais vraiment mal. Ca a un peu perturbé ma préparation, mais j'ai les kilomètres dans les jambes. La semaine après le GP de Fourmies, j'ai encore fait une grosse semaine de travail, et je pense que je suis prêt à temps. La semaine passée, j'étais bien au GP de Wallonie et à Impanis, ce qui m'a permis de reprendre de la confiance. Je suis impatient d'y être.

De quel scénario rêves-tu ?
Nous devons faire en sorte de ne jamais rouler à contre-temps. Nous devons toujours avoir quelqu'un à l'avant, en tous cas si les gros pays sont représentés. Après, l'idéal pour moi serait un sprint dans un petit groupe. Le but est de gagner, même si le podium serait beau aussi. Gagner, c'est le but de chaque gars au départ.

« JE CROIS EN MES CHANCES »

Qui pointes-tu parmi les favoris ?
Caleb Ewan, Magnus Cort Nielsen, Louis Meintjes, qui a fait la Vuelta, Van der Poel, Teunissen et quelques Français. Pour moi, c'est trop dur pour Boudat. Par contre, c'est sûr qu'Ewan est capable d'arriver au sprint car il a fait quatrième à Florence. Mais le sprint doit encore être disputé. Au Tour des Flandres, il était dans mon groupe pour le sprint, mais au final, il ne fait pas de résultat. Les Championnats du Monde, c'est toujours une course spéciale. Après une course difficile et je crois en mes chances si je suis bien.

Tu n'as pourtant jamais levé les bras cette saison !
Je n'ai peut-être pas encore gagné cette saison, mais je suis plus fort que l'an passé. J'ai pu forcer la décision quand je le voulais. Il m'a surtout manqué de la chance. A Liège-Bastogne-Liège U23 par exemple, si on revient sur le groupe de tête 100 mètres avant, je gagne. C'est la même chose pour beaucoup d'autres courses cette année. Et naturellement, avec le programme que j'ai disputé, j'ai roulé essentiellement des courses de Classe 2. Je n'ai fait que deux kermesses, et aucun interclub national, donc c'est plus difficile de gagner.

Crédit photo : Alexanne Bonnier
 

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