Pieter Serry : « Je m'épargnais au chrono »

Membre de l'équipe Omega Pharma-Quick Step qui a terminée troisième u contre-la-montre par équipes, Pieter Serry prendra mercredi le départ du contre-la-montre individuel. Le longiligne coureur de 25 ans qui découvre les Championnats du Monde s'est entretenu avec DirectVelo.com.

DirectVelo : Troisième du contre-la-montre par équipes, vous veniez pour la victoire, tu as le sentiment d'avoir perdu ?
Pieter Serry : Oui, en effet. Mais je pense surtout que la météo a joué un rôle à la fin, quand ont surgi le vent et la pluie. Dans les sept derniers kilomètres, nous roulions sept à huit kilomètres par heure moins vite que hier en reconnaissance ! Ca en dit long... A cause de la pluie, dans la dernière descente, c'était assez dangereux et l'équipe s'est un peu scindée. On ne peut rien faire à la météo ! Donc nous pouvons être satisfaits de notre résultat.

Un podium aux Mondiaux, la semaine commence bien !
C'est très beau, une très belle expérience. Ma condition est bonne depuis quelques temps. C'est mon premier Championnat depuis que je vais du vélo ! Depuis le Tour de Wallonie, ma première compétition après ma période de repos, j'ai pu conserver ma forme jusqu'à présent. Ca allait même de mieux en mieux. Je pense que je suis très bien sorti de la Vuelta.

« UNE GRANDE FIERTE »

Tu n'étais initialement pas dans la sélection belge, c'est toi qui a demandé pour participer à ces Championnats ?
Non, ce n'est pas moi qui ai demandé. Mes prestations à la Vuelta ont fait en sorte que Carlo m'a appelé le lendemain du contre-la-montre pour me demander si je me voyais participer aux Championnats du Monde. J'ai naturellement répondu oui (sourire) ! C'est une grande fierté de porter ce maillot que je vais honorer au mieux. Je vais me donner à 110%, comme hier. Et je vais voir où j'atterris. C'est en fait la premère année que je découvre que le contre-la-montre me correspond. Je ne me suis pas entrainé spécialement pour. Peut-être que l'année prochaine, je roulerai plus souvent sur mon vélo de contre-la-montre car c'est quelque chose que j'apprécie !

Troisième au Championnat de Belgique, troisième au prologue du Tour de l'Ain, onzième du chrono de la Vuelta dans le même temps que Froome, tu t'es construit quelques références...
Je ne m'y attendais pas. J'ai progressé, mais c'est surtout le fait que par le passé, je ne faisais pas vraiment le maximum dans cette discipline. Pendant les courses par étapes, je m'épargnais en fonction des autres étapes, pour travailler pour un leader. Il y a juste l'an passé, pour mon premier contre-la-montre, à la Vuelta, où il est apparu que j'étais parmi les quatre ou cinq meilleurs de l'équipe. Depuis, j'ai prouvé que ça me convient bien.

« COMME FACE A UN MUR »

A propos, quelle est la différence entre le contre-la-montre par équipes et l'individuel ?
C'est seul. Hier, c'était vraiment à la limite, mais aussi au-delà des limites. Dimanche, ce sera un peu la même chose, sans les changements de tempo. Quand tu es dans les roues, tu penses que ça va. Mais quand tu te retrouves en tête, c'est comme si tu roulais face à un mur. Ce n'est pas vraiment comparable. C'est un effort plus régulier. Il faut plus doser.

As-tu déjà roulé sur le circuit ?
Non, je n'ai pas encore reconnu le parcours. Je le ferai aujourd'hui ou demain. Je n'ai même pas encore regardé le profil ! J'ai dormi la nuit passée avec l'équipe, et aujourd'hui, je rejoins la fédération belge avec. ormalement, j'irai sur le parcours pour décrasser en compagnie de Tom (Bonnen).

La question traditionnelle, quelle place vises-tu ?
Je ne sais pas où je vais terminer. Je veux simplement, donner le maximum et voir où j'atterri. J'ai un peu d'ambitions, mais je ne vais pas non plus annoncer un résultat.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com

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