La dernière de Yohan Cauquil

Ce dimanche, Yohan Cauquil va conclure sa carrière de cycliste à l'occasion de l'ultime manche de la Coupe de France DN2, le Tour de Rhuys. Présent à chaque fois dans les points, hormis en août dernier au Grand Prix de Cherves, l'Héraultais tentera de faire de même aujourd'hui. Âgé de 29 ans, le sociétaire de Charvieu-Chavagneux Isère Cyclisme livre pour DirectVelo.com ses impressions juste avant cette dernière course et évoque son avenir. Par ailleurs, il tire également le bilan de sa carrière qui l'aura vu dans les rangs d'équipes continentales telles que Jartazi, Bourgas et La Pomme Marseille, avec entre temps un petit passage du côté de Martigues.

DirectVelo : Comment abordes-tu ta dernière compétition ?
Yohan Cauquil : Je l'aborde sans pression, de la même manière que les autres courses. Je ne me suis pas davantage entraîné ces derniers jours. Je n'ai pas couru depuis deux semaines lors du Tour du Pays de Gex où j'ai fini 18e. Bien sûr, cela me fait un peu bizarre de me dire que c'est ma dernière course. Juste avant le départ, quand j'accrocherai mon dernier dossard, je pense que je ressentirai des moments de nostalgie.

Le Tour de Rhuys est annoncé relativement plat...
Effectivement, je ne pourrai certainement pas jouer la gagne. Quoi qu'il en soit, je vais essayer d'être dans le bon coup. Suivant le nombre de coureurs, je me glisserai dans les échappées. Après, on ne sait jamais, à Cherves, le bon coup était parti dès le début et c'était arrivé au bout. En cas d'arrivée massive, nous avons Quentin Charles et Clément Russo qui a terminé à deux reprises dans le Top 10 d'étapes des 4 Jours des As. Charvieu Chavagneux est actuellement 10e de la Coupe de France, notre but est de garder cette position et pourquoi pas de grappiller une ou deux places.

« SATISFAIT DE MA SAISON »
 
Cette année, tu n'as glané qu'un seul succès au Grand Prix des Avenières...
Contrairement à 2013, je vois un peu au jour le jour, en fonction de comment les jambes répondent. Je ne suis plus trop là pour jouer la victoire. Néanmoins, je suis toujours à peu près dans le coup et je montre le maillot. Cependant, je suis quand même satisfait compte tenu du fait que mon activité me prend de plus en plus de temps. Avec le travail à côté, ce n'est pas évident au niveau de la récupération.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton travail ?
Depuis avril 2013, je travaille pour le compte d'une société de vêtements cyclistes. Nous sommes deux associés et nous avons plusieurs agents sur la France. Il s'agit de la marque CRES qui existe depuis 5 ans maintenant. Ce travail demande beaucoup de relation clientèle. Nous équipons aussi bien des clubs cyclos que des formations de VTT ou FFC. Nous avons fourni cette année les maillots distinctifs de l'Etoile de Bessèges et nous possédons un gros partenariat avec la cyclosportive L'Héraultaise.

« JE N'AURAI PAS LE TEMPS DE M'ENNUYER »
 
La reconversion est donc déjà bel et bien effectuée...
En effet, il n'y a pas de problème. Je n'ai pas eu le temps de tergiverser ces dernières semaines et de penser au vélo. D'ici 10 jours, je vais aborder trois gros mois de travail en octobre, novembre et décembre...et même après en janvier ! Je n'aurai pas le temps de m'ennuyer et j'avais déjà annoncé l'an passé que j'arrêterai fin 2014 (Lire ici).

En fin de compte, que retiens-tu de toutes tes années en tant que cycliste ?
J'ai passé beaucoup de bons moments autant du point de vue du travail d'équipier que du fait d'apprendre et de "faire la caisse" en Belgique où je me suis renforcé aussi bien physiquement que mentalement. Après l'arrêt de Bourgas, j'étais excessivement motivé pour retrouver ma place dans le peloton professionnel. Avec Martigues, j'ai réussi à rebondir, ce qui m'a permis de signer à la Pomme Marseille. En 2011, j'ai obtenu de bons résultats avec une troisième place à la Classic Loire Atlantique et des Top 10 aux Boucles du Sud-Ardèche, au GP de Plumelec et aux Boucles de l'Aulne. L'année suivante, j'ai esquinté ma santé. J'ai couru toute la saison avec une mononucléose et une toxoplasmose qui n'ont été détectées qu'à la fin du mois de septembre. Après cette année noire en 2012, je voulais partir sur une bonne note et Charvieu-Chavagneux m'en a donné l'opportunité. Désormais, je peux dire que j'ai terminé sur deux bonnes années dans ce club.

Crédit photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42

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