Quentin Jauregui : « Courir au millimètre »

Encore à l’attaque sur les routes du Grand Prix de Wallonie ce mercredi, Quentin Jauregui est toujours très en jambes en cette fin de saison. Et pour cause ! Le néo-pro de Roubaix Lille Métropole s’apprête à disputer les Championnats du Monde Espoirs de Ponferrada. Le futur coureur d’AG2R-La Mondiale fait le point avec DirectVelo.com avant de se rendre en Espagne.  

« J’ai participé au Grand Prix de Wallonie ce mercredi. Je me sentais vraiment bien. Il faut dire que je sortais du stage avec l’Equipe de France Espoirs ainsi que d’un bon week-end de course sur le Tour du Jura et le Tour du Doubs, où j’ai terminé à chaque fois 12e. C’est bien la preuve que la condition est là actuellement. Sur ce Grand Prix de Wallonie, il y avait vraiment un gros niveau. J’ai tenté de sortir dans le final, simplement pour voir ce qu’il pouvait se passer. Je suis sorti dans un groupe à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. On a pris jusqu’à 45 secondes d’avance. C’était bien tenté, même si on a finalement été revus. A huit jours du Mondial, c’était encore une bonne préparation. Et puis ça me permet de me rassurer encore un peu plus avant d’aller en Espagne.

« JE SERAI AU TOP DE MA FORME LE JOUR-J »

Tout cela n’est pas dû au hasard. Le Mondial, je ne compte pas y aller pour compter les points comme on dit. Si j’y vais, c’est à 100% de ma condition. Je me suis préparé pour être au top là-bas. Depuis des semaines, j’essaie de gérer ma préparation au mieux avec mon entraineur (Jean-Baptiste Quiclet) ainsi qu’avec Pierre-Yves (Châtelon). Si tout se passe comme prévu, je serai au top de ma forme le Jour-J. Mais bon, quand bien même… je ne serai pas le seul. J’ai notamment vu certains des Belges qui seront au Mondial très forts aujourd’hui (mercredi) au Grand Prix de Wallonie. Eux aussi, ils seront prêts. Personnellement, j’ai décidé de ne pas recourir jusqu’au Mondial. Ce sera une course en circuit, il me faudra un maximum de jus. Je préfère donc rentrer chez moi tranquillement, et faire le job à 200% en essayant notamment de surcompenser tout le travail effectué lors de notre stage.    

« UN SPRINT ? ON N’Y EST PAS ENCORE… »

Sur le Mondial, je sais que personne ne sera privilégié dans l’équipe. Il faudra simplement voir le déroulement de la course. J’aimerais bien qu’il y est une course très dynamique dès le départ. Idéalement, il faudrait une sélection par l’arrière assez rapide, ne serait-ce que pour limiter les risques de chute. Je veux que ça frotte le moins possible dans le peloton. Maintenant, je pense que les Australiens vont essayer de contrôler pour Caleb Ewan. Alors oui, pourquoi ne pas avoir un sprint et jouer la carte de Thomas (Boudat) mais franchement, on n’y est pas encore ! Entre temps, il y aura eu 180 bornes et 3000m de dénivelé. Je pense qu’un petit groupe d’hommes forts peut aller au bout. J’ai du mal à imaginer un sprint. Mais bon, sait-on jamais…

« NE RIEN TENTER DE SUICIDAIRE »

Pierre-Yves (Chatelon) nous a un peu piqué récemment (lire ici). Je sais qu’il veut que je change ma façon de courir parfois. Bon, cela ne m’a pas empêché de recommencer au Grand Prix de Wallonie (rires). Mais je sais qu’au Mondial, il faudra vraiment s’appliquer. Là, je ne vais pas faire de conneries encore une fois. Au Mondial, je vais courir au millimètre. Je ne veux pas m’engager dans des coups inutiles à 20 bornes de l’arrivée. Je ne vais rien tenter de suicidaire. Il faudra être patient et courir juste. Evidemment, devenir Champion du Monde aurait de la gueule. C’est la course à réussir. J’ai déjà eu la chance de faire troisième d’un Championnat du Monde, même si c’était en cyclo-cross (2012). Cela fait toujours rêver. Mais bon, chacun des coureurs au départ aura cette même petite idée en tête. »

Crédit photo : Elisa Haumesser
 

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