Tour du Doubs : Les réactions

Rein Taaramäe (Cofidis) a remporté ce dimanche la 29e édition du Tour du Doubs-Conseil Général (1.1), 14e manche de la Coupe de France-PMU. Après 185 kilomètres de course entre Morteau et Pontarlier, il devance Angelo Tulik (Europcar) et Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché Environnement). L'Estonien succède au Letton Aleksejs Saramontins (IAM Cycling) au palmarès. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.
 
Rein Taaramäe (Cofidis)
Vainqueur du Tour du Doubs
« Au début, je suis sorti tout seul dans la première côte (Belleherbe au km 39, NDLR). Thibaut Pinot est rentré sur moi ensuite. Nous nous sommes retrouvés à deux, puis plusieurs coureurs nous ont rejoints. L'échappée de 15 coureurs a roulé fort du début à la fin. J'ai discuté avec Thibaut Pinot et nous avons convenu qu'il fallait commencer à attaquer. A environ 40 km de l'arrivée, Thibaut a mis le feu aux poudres et ce fut après à mon tour. De ce fait, le groupe s'est scindé en deux. Malheureusement, Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) et Pierre-Luc Périchon ne roulaient pas trop. Thibaut Pinot a de nouveau accéléré dans la dernière montée du Larmont. C'était obligé qu'il allait attaquer, tous les autres étaient à bloc. Je suis parti en contre quand il s'est relevé, ça marche souvent ainsi lors d'un moment très dur. J'ai tout donné. Une fois dans la descente, c'était sûr que j'allais gagner.
Le Tour du Doubs était un objectif. Hélas, il ne me reste plus beaucoup de courses d'ici la fin de saison. Je vais disputer le Grand Prix de Wallonie, puis le contre-la-montre et l'épreuve en ligne du Championnat du Monde.
J'ai vécu une saison 2014 difficile. J'ai été opéré à l'intérieur de la gorge. J'avais une double épaisseur de peau, ce qui me gênait pour respirer. A mon retour, j'ai gagné en Turquie. Tout allait bien... Mais j'ai souffert sur le Tour de France. Je n'étais pas bien préparé, je n'avais pas les bases. 
Je suis content de gagner pour l'équipe Cofidis, sur l'une de mes dernières courses avec cette formation. Je suis arrivé dans cette structure en 2006. J'étais à la Roue d'Or Saint-Amandoise, et les couleurs de Cofidis étaient dessinées sur le maillot... Je ne parlais pas un mot de français à l'époque. Après sept saisons chez Cofidis, il était important de changer d’environnement pour voir des nouvelles choses. »
 
Angelo Tulik (Europcar)
2e
« Je ne suis pas déçu, j'étais déjà bien content d'être avec des coureurs comme Rein Taaramäe, Davide Rebellin ou Thibaut Pinot. L'équipe a effectué le boulot dès le début. Nous étions deux représentants d'Europcar à l'avant avec Romain Guillemois, avant que l'échappée ne se casse deux, ce qui l'a d'ailleurs relancé. Quand Taaramäe est parti, il n'y avait rien à faire, il était impossible pour ma part de le suivre. Le dernier talus était raide pour moi. Hier, j'avais repéré la descente finale. Je la connaissais donc bien, d'où le fait que j'ai pu prendre quelques longueurs d'avance. C'est ma meilleure performance sur une manche de la Coupe de France. Mes trois prochaines courses sont le GP Impanis-Van Petegem, le Tour du Gévaudan et le Circuit Franco-Belge. »
 
Pierre-Luc Périchon (Bretagne-Séché Environnement)
3e
« J'avais des consignes vis-à-vis de la Coupe de France par équipes étant donné que mon équipe occupe la tête du classement général. Avec Arnaud Gérard, nous sommes allés chacun à notre tour dans les coups quand l'échappée s'est coupé en deux. Ensuite, je devais surveiller Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) en vue du classement par équipes. J'ai gardé toutes mes forces pour la montée du Larmont. Je suis un peu parti à contretemps derrière Taaramäe et j'étais un peu court physiquement. Pinot m'a repris sur le sommet. J'ai lancé mon sprint aux 300-350 mètres. Je suis content de cette 3e place. Je considère que c'est ma première vraie participation à cette épreuve vu que j'avais chuté au bout de 15 km en 2012. Depuis le début de la saison, je suis toujours présent mais jamais gagnant comme en atteste mes places de 4 au Tro Bro Leon et de 5 sur la 1ère étape du Tour de Bretagne. Mes prochaines échéances sont le GP de Wallonie, le GP d'Isbergues et probablement les Championnats de France sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines. »
 
Thibaut Pinot (FDJ.fr)
4e 
« Je suis un peu déçu, j'aurais aimé gagner à la maison. Rein Taaramäe était le plus fort. Il m'a contré dans la côte de Larmont. Les autres m'ont laissé faire, c'est normal. Je manque la 3e place pour un boyau. C'est quand même une 4e place, je suis content même si c'est une manche de la Coupe de France et pas le Tour de Lombardie. 
J'étais bien aujourd'hui mais j'étais un peu dans le dur dans le final. Je n'ai pas effectué un entraînement de plus de quatre heures depuis mon abandon au Tour d'Espagne. 
Le Tour de Lombardie est mon gros objectif de fin de saison. Je vais disputer prochainement le Grand Prix de Wallonie et le Tour du Gévaudan. Ce sont des courses où je peux jouer la victoire, ce qui ne m'arrive pas non plus très souvent. »
 
Davide Rebellin (CCC Polsat Polkowice)
6e
« Je me suis retrouvé tout de suite devant, je savais qu'une échappée pouvait peut-être partir de loin. Je manquais un peu de compétition, je n'avais pas couru depuis la Classic de l'Indre. Je n'ai pas réussi à suivre Taaramäe. Il me manquait un petit quelque chose. Lors du sprint, je n'ai pas trouvé ma juste place et je termine dernier du groupe pour la 3e place. Cette course est un bon test pour les prochaines semi-classiques en Italie. »
 
Théo Vimpère (BigMat-Auber 93)
7e
« J'ai craqué dans les 500 derniers mètres de la montée du Larmont. Il n'y a jamais eu de temps mort au cours de la journée. Il ne fallait surtout pas louper le deuxième wagon. Je me suis cassé la clavicule le 12 juillet lors d'une kermesse en Belgique, ce qui m'a empêché de disputer deux courses importantes pour moi, à savoir le Tour de l'Ain et le Tour du Limousin. J'ai repris la compétition lors de la Classic de l'Indre, puis j'ai pris part au Tour Poitou-Charentes et au GP de Fourmies. Déjà durant le Tour Poitou-Charentes, je me sentais de mieux en mieux. Je vais essayer de confirmer au Tour du Gévaudan dans quinze jours. »
 
Julien Simon (Cofidis) 
10e et Leader de la Coupe de France-PMU
« J'avais des bonnes jambes. Quand les quinze coureurs sont partis, j'aurais pu être avec eux. Je savais que Rein (Taaramäe) était très fort. 
Dans le Larmont, il y a eu une attaque de Stéphane Rossetto. Je suis sorti derrière. Au sommet, nous nous sommes retrouvés à une quinzaine. Je viens me classer 2e du groupe, derrière Samuel Dumoulin. Ni je creuse, ni je perds du terrain au général de la Coupe de France (lire ici). 
Il y a eu une déception pour moi de ne pas être dans la sélection du Championnat du Monde. J'ai envie de montrer que j'avais ma place. C'est une semaine importante, avec le Tour du Doubs aujourd’hui puis le Grand Prix de Wallonie et une nouvelle manche de la Coupe de France, à Isbergues. »
 
Propos recueillis par Christian Cosserat et Nicolas Gachet.

Crédit photo : Christian Cosserat - www.directvelo.com

 

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