Ce dimanche, Mathieu Delarozière a pris la deuxième place du classement général final des 4 jours des As-en-Provence, épreuve dont il avait enlevé une étape l’an passé. Classé dans le même temps que le lauréat Julien Bernard (SCO Dijon) et seulement devancé pour une histoire d’addition de places aux arrivées d’étape(s), le coureur aixois était forcément très déçu à l’arrivée. "Franchement, je pense qu’il y avait l’ouverture. J’avais vraiment de très bonnes jambes mais je n’ai pas su saisir ma chance", regrette celui qui s'était notamment imposé sur une étape du Tour de Franche-Comté l'an passé. Lors de la dernière journée de course, le coureur de l'AVC Aix-en-Provence n’a pas pu se débarrasser de Julien Bernard. Au sprint, il lui fallait donc impérativement terminer quatre places devant le maillot jaune pour remporter l’épreuve. Cinquième de l’étape, il a malheureusement vu Julien Bernard terminer à la septième place. "Je savais qu’il fallait chercher la gagne dans les derniers virages en descente. Mais je n’arrive peut-être plus à prendre autant de risques que les années précédentes, après tous les accidents que j’ai eus. Je pense que je perds la course à cause de cette trop grande prudence", explique-t-il pour DirectVelo.com.

« C'ETAIT LA GAGNE SINON RIEN »

L’ancien pommier avait pourtant "légèrement décroché Bernard dans le final, mais il est revenu". Une fois la flamme rouge passée, le terrain ne jouait plus en sa faveur. "Je me suis un peu manqué dans les derniers virages, vu que l’arrivée était sinueuse", admet le coureur de 29 ans. "Il m’a même redoublé. J’ai fait l’effort pour le repasser une dernière fois, mais il n’y avait plus assez de monde dans le peloton pour faire quatre places d’écart". En fin de carrière, celui qui était encore professionnel en 2012 aurait pu s’offrir une belle course par étapes dans sa région. "Pour moi, c’était vraiment la gagne sinon rien. Je pense que l'on a assez bien géré avec l’équipe aujourd'hui. Après, je ne sais pas… peut-être que par moments, on n’a pas pris les bonnes décisions ? Mais bon, on a une victoire d’étape avec Anthony (Maldonado) et quelques places d’honneur. C’est déjà un bon bilan", essaye de relativiser le lauréat du Tour du Centre Var.

Déçu d’échouer pour si peu, Mathieu Delarozière repense alors à la deuxième journée de course, où il faisait partie de la bonne échappée en compagnie notamment du futur vainqueur de l’épreuve. "Ce jour-là, j’avais vraiment de superbes cannes. Je n’ai pas voulu lancer le sprint de trop loin. Et du coup, je me suis fait déborder par Loubet et Bernard. Pour ce qui était de la première étape, c’est différent. J’étais seul en tête et je me suis fait reprendre à 300m de l’arrivée. Après forcément, je n’avais plus la force pour faire le sprint", conclut celui qui aura donc terminé deux fois troisième, une fois cinquième, et second du classement général final.

Crédit Photo : Nicolas Mabyle – DirectVelo.com