Léo Vincent : « Une bonne chose pour toute l’équipe »

Léo Vincent, 18 ans à peine, a remporté ce dimanche après-midi la 4e et dernière étape des 4 jours des As-en-Provence. Le coureur du CC Etupes a battu, dans les rues de Salon de Provence et au sprint, son compagnon d’échappée, Sébastien Fournet-Fayard (Team Pro Immo-Nicolas Roux). Pour DirectVelo.com, Léo Vincent revient sur sa belle journée et évoque sa fin de saison, qui passera une fois de plus par le cyclo-cross.

DirectVelo.com : Comment as-tu vécu cette étape victorieuse ?
Léo Vincent : Nous avions d’abord Edouard (Lauber) et Pierre (Bonnet) à l’avant. Edouard voulait jouer la victoire finale au général. Tous les deux, ils ont tout fait pour que l’échappée aille au bout. Une seconde d’écart avec le peloton suffisait à Edouard pour remporter l’épreuve. Derrière, on avait juste à contrôler les différentes attaques, qui avaient surtout lieu dans les bosses. Dans le final, j’ai notamment été chercher des mecs comme Alexis Dulin, Anthony Maldonado ou Julien Bernard, qui étaient sortis. Puis l’équipe du SCO Dijon a bien joué le coup. Ils avaient trois gars devant qui se sont laissé décrocher après une attaque de Julien Bernard. On est rentré sur la tête de course. A ce moment-là, ça a un peu temporisé. Sébastien Fournet-Fayard est sorti, puis je l’ai imité quelques secondes plus tard. Tout le monde s’est un peu regardé, on a pu faire le trou.

« FOURNET-FAYARD M'A MIS DANS LE ROUGE »

Comment as-tu géré le final avec Sébastien Fournet-Fayard ?
Au début, je ne voulais pas trop rouler puisqu’Edouard était derrière. Je ne savais pas trop quel était l’écart au général entre Edouard et Fournet-Fayard. Du coup, je l’ai laissé prendre de plus gros relais au début. Je pense que c’était normal. Et puis quand on a eu 20 secondes d’avance, je me suis dit que l’on allait se jouer l’étape. Le final était en faux-plat descendant. Cela a clairement joué en notre faveur. En plus, on avait vent dans le dos. Si on l’avait eu de face, on n’aurait jamais pu résister au retour du peloton. J’ai vraiment compris que c’était bon à deux kilomètres de l’arrivée. Fournet-Fayard avait essayé d’accélérer le rythme plusieurs fois dans les dernières bosses. Il m’a mis dans le rouge mais je me suis accroché.

Te pensais-tu plus rapide que ton compagnon de fugue au moment de la ligne droite finale ?
Pour être honnête, je ne savais pas trop ce qu’il valait au sprint. Je n’avais jamais eu l’occasion de disputer un sprint avec lui. C’est la raison pour laquelle je l’ai laissé passer de gros relais dans le final. D’ailleurs, il a pratiquement fait le dernier kilomètre tout seul. J’ai pris la tête dans le dernier virage qui était tortueux. Puis je n’ai jamais été remonté. Cette victoire est importante pour moi, comme pour le club. Nous avions été présents tous les jours en tête de course. Gagner une étape est une bonne chose pour toute l’équipe.

« CONTENT DE CE QUE J'AI FAIT JUSQU'A PRESENT AVEC LE CC ETUPES »

Plus généralement, es-tu content de tes derniers mois de compétition avec le CC Etupes, club pour lequel tu évolues simplement depuis le Tour de Franche-Comté ?
J’ai eu une période délicate. Je m’étais bien reposé pour le Baccalauréat. J’avais arrêté de courir un moment, je suis parti en vacances. Et je suis tombé malade pendant ces vacances ! J’ai mis pas mal de temps à m’en remettre. J’ai eu deux-trois semaines sans courir. Ça a été relativement dur pour revenir et retrouver la forme. Je suis arrivé en méforme sur le Championnat de France de l’Avenir. Et en plus, je suis tombé sur le contre-la-montre, au bout de trois kilomètres. Je m’étais bien rappé les fesses, mais rien de trop grave. Sur la course en ligne du dimanche, ce n’était quand même pas évident du coup. Bon cela dit, je suis quand même content de ce que j’ai fait jusqu’à présent avec le CC Etupes.

On te sait adepte du cyclo-cross. Comment comptes-tu gérer ta fin de saison ?
Justement, il va falloir que l’on regarde ça avec l’équipe. Je ne sais pas trop encore. Il reste encore de belles courses par étapes à faire avec le CC Etupes. Je disputerai surement le Tour de Moselle ou le Tour du Jura suisse notamment. Je pense encore pas mal courir sur route, puis j’enchainerai directement avec le cyclo-cross une fois encore. Par contre, je me prendrai moins la tête que les années précédentes. J’ai envie d’aller au moins jusqu’à la première manche du Challenge National, qui sera à Besançon, donc à la maison. Pour la suite, on verra. Mais je ne compte pas aller jusqu’au Championnat de France de cyclo-cross.

Crédit Photo: Nicolas Mabyle - DirectVelo.com
 

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