Tour du Poitou-Charentes - Et. 2 : Les réactions

Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) a remporté, au sprint, la 2e étape du Tour du Poitou-Charentes, qui se disputait sur 183,6 kilomètres entre Marans et Niort. Déjà lauréat la veille, le Britannique a devancé l’Espagnol Enrique Sanz (Movistar) et le Français Lorenzo Manzin (FDJ.fr). Le Britannique conserve son maillot de leader au classement général. Retrouvez les différentes réactions recueillies par DirectVelo.com.

Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step)
Vainqueur de la 2e étape et leader du classement général
« Ce n’était pas une étape facile, et ce dès le kilomètre 0. On a essayé de contrôler la course très rapidement. Jan Bakelants a vraiment fait un gros boulot encore une fois pour maintenir l’échappée de quatre coureurs à distance raisonnable. Il a contrôlé la course à lui tout seul pendant une longue partie de l’étape. Puis à un moment donné, l’ensemble de l’équipe Cofidis s’est mise à accélérer brutalement. On a voulu réagir tout de suite. L’équipe a continué de rouler jusqu’au final. Mes équipiers sont restés à mes côtés.
Le sprint s’est bien passé pour moi. Pourtant, on a quand même été perturbés dans le dernier kilomètre puisque le soigneur de l’équipe m’avait dit qu’il restait 400m après le dernier virage. Or, il en restait 600. Du coup, Mark (Renshaw) a lancé d’un peu trop tôt. Je me suis rattrapé en prenant la roue de Sébastien Chavanel.
Je suis vraiment content de gagner une nouvelle fois. J’avais de bonnes sensations, le reste de l’équipe aussi. Maintenant, on verra ce que l’on peut faire demain (jeudi). »

Maxime Daniel (AG2R La Mondiale)
24e
« C’était un peu plus compliqué. Il y a eu beaucoup de vagues dans le final. J’ai été bien remonté par mes coéquipiers, sur de longues lignes droites très larges. Mais on a fini par se perdre et je me suis retrouvé tout seul aux deux kilomètres. J’ai dû lutter pour rester bien placé. J’ai pris une belle vague dans un rond-point au kilomètre. Le peloton s’est étiré et je me suis retrouvé assez loin. C’était mission impossible de remonter et faire un bon résultat. C’est comme ça, ce n’est que partie remise.
On verra demain (jeudi) si les jambes sont encore bonnes. Je ressens quand même pas mal de fatigue comme j’ai enchainé l’Eneco Tour, le Tour du Limousin et la Classic de l’Indre. Ça fait beaucoup. Peut-être que c’est un petit contrecoup. Mais si je peux encore aller chercher un bon résultat, je ne vais pas me gêner. »  

Marcus Burghardt (BMC Racing Team)  
52e - Echappé – Plus combatif du jour
« La course a été très contrôlée aujourd’hui. Je suis quand même content de pouvoir courir à l’avant. C’est vrai que je n’ai pas pu prendre le maillot de meilleur grimpeur hier, mais ce n’était pas si frustrant que ça. Hier, j’avais dit aux autres coureurs échappés que je voulais prendre l’échappée simplement pour faire les premières bonifications et qu’ensuite, je n’allais pas rouler plus longtemps. Je voulais garder des forces.
Aujourd’hui, je ne suis pas parti dans l’échappée avec l’idée de prendre ma revanche. Je suis sur cette course simplement pour emmagasiner des kilomètres, travailler sur l’intensité. Une fois devant, j’ai essayé de disputer les bonifications et les GPM. Puis je me suis une nouvelle fois relevé après le dernier sprint, comme hier. Ce n’est pas Yvon Ledanois qui m’a demandé de me relever, hier comme aujourd’hui. Au contraire, lui aurait préféré que je reste devant. Mais j’ai préféré me relever. On me reverra peut-être à l’avant demain.
Après cette course, j’espère pouvoir faire un résultat sur le Grand Prix de Plouay. Le principal objectif de ma fin de saison sera malgré tout le Championnat du Monde. »  

Kévin Van Melsen (Wanty-Group Gobert)   
152e à 12’17’’ - Echappé – Maillot de meilleur grimpeur
« Deux échappées, deux galères : c’est vrai. Je suis vraiment déçu du comportement de Burghardt. Hier déjà, il m’avait dit qu’il me laisserait le maillot, qu’il n’y aurait pas de soucis. Et aujourd’hui, la même chose ! Il est sorti avec nous dès le départ. Il a roulé un petit peu, mais sans plus. On s’était mis d’accord : à lui les bonifications et à moi les points de la montagne. C’était d’accord pour moi. J’ai roulé à bloc, je l’ai laissé prendre la première bonification. Pour le GPM, j’étais serein, comme il m’avait donné sa parole. Et finalement, il m’a disputé les sprints à chaque fois. Je trouve ça vraiment malheureux, surtout pour un coureur comme lui. Moi, quand j’ai une parole, je la tiens. Je n’ai pas fait les bonifications. Mais apparemment, ce n’est pas la même chose pour tout le monde.
Dans le final, j’ai laissé partir les deux autres coureurs (Sander Helven et Christophe Prémont) car mon travail était déjà fait. C’était le principal. Je n’allais pas encore le ramener.
Si Burghardt attaque encore d’ici vendredi, il faut qu’il sache que je le suivrai. Maintenant, il m’aura dans sa roue jusqu’à la fin de la course. Je ne roulerai plus avec lui. Je n’ai qu’un point d’avance. Avoir le maillot, c’est un plus. Si je ne le gagne pas, ce ne sera pas dramatique non plus. » 

Crédit Photo : Nicolas Mabyle - DirectVelo.com

Mots-clés