Tour du Limousin - Et. 4 : Les réactions

Manuel Belletti (Androni Giocattoli - Venezuela) a remporté ce vendredi la 4e et dernière étape du Tour du Limousin, disputée sur une distance de 175, 6 km entre Meuzac et Limoges (Haute-Vienne). Il a devancé Kevin Réza (Team Europcar) et Björn Leukemans (Wanty - Groupe Gobert). Mauro Finetto (Neri Sottoli) remporte le Tour du Limousin 2014. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.
 
Manuel Belletti (Androni Giocattoli - Venezuela)
Vainqueur de la 4e étape
« La journée était la plus facile des quatre. Elle était quand même dure. Je savais qu’arriver groupé était faisable. L’équipe a travaillé dans le final, notamment Franco Pellizotti qui a fait un énorme boulot. J’ai lancé aux 300 mètres. J’ai vu que ça allait être très serré alors j’ai donné un coup de rein pour lancer le vélo. Et ça l’a fait… Sans ça, je pense que Kévin Réza me sautait sur la ligne. Il a levé les bras, mais je savais que j’étais devant.  Je suis très content car je n’avais pas gagné depuis deux ans. J’avais eu beaucoup de problèmes. C’est pour ça que j’étais redescendu dans une équipe de niveau inférieur. Je savais que le Tour du Limousin était difficile. Je suis un sprinteur qui aime bien ce genre de parcours, surtout celui du jour. C’est une belle victoire, mais elle ne l’est pas autant que celle sur le Tour d’Italie en 2010. Maintenant, j’espère terminer la saison en continuant sur cette lancée. »
 
Mauro Finetto (Neri Sottoli)
Vainqueur du Tour du Limousin
« C’est la première fois que je venais ici. J’ai bien envie de revenir (rires). C’est ma plus belle victoire. Hier, gagner l’étape était déjà beau, mais là ça l’est encore plus. C’est la première fois que je remporte un classement général. Je n’ai pas paniqué de la journée, même quand j’ai perdu un co-équipier en début de journée. L’équipe a super bien travaillé. Je les en remercie. Cette victoire est aussi la leur, car sans eux je ne l’aurai jamais eue. Je suis seulement le deuxième italien à remporter l’épreuve, après Massimiliano Lelli en 2003.
J’avais fait deux bonnes saisons en 2008 et 2009. J’avais ensuite été recruté par Liquigas pour les deux suivantes. J’avais fait de bons résultats, mais ils n’étaient pas valorisés. J’avais perdu confiance. C’est pour ça que j’ai très peu couru en 2012. Et l’an dernier, j’ai commencé à retrouver confiance grâce à l’équipe. Je marche beaucoup sur ce système. Là, je l’ai pour la fin de saison. Remporter le Grand Prix de Lugano début mars, m’avait déjà bien relancé. J’espère que ça me réussira à nouveau sur mes prochaines courses en France, la Châteauroux - Classic de l’Indre, le Tour Poitou-Charentes, et le Grand Prix de Plouay.
Ce n’est pas la première que je porte un maillot de leader. J’avais remporté la première étape du Tour de Turquie en 2009. Je ne l’avais porté que deux ou trois jours, étant tombé malade. Puis j’avais relevé les bras sur une étape quelques jours plus tard.
Je suis en fin de contrat. J’aimerais bien continuer avec l’équipe, mais ce n’est pas fait même si c’est très bien parti… »
 
Kévin Réza (Team Europcar)
2e de l’étape
« Je suis un peu déçu. Je pensais réellement avoir gagné. J’ai vu la photo-finish, il n’y a vraiment pas grand-chose. Ce matin, on n’avait pour consigne de faire une course de mouvement.  Ça a très bien été respecté. On a tout tenté pour le classement général de Cyril (Gautier) et Christophe (Kern). Je n’étais pas très bien aujourd’hui. L’arrivée n’était pas que pour les sprinteurs, mais aussi pour les puncheurs. Elle me convenait bien. Je n’ai pas vu quand Christophe s’est fait reprendre. Je suis toujours à la recherche de ma première victoire chez les professionnels. Ça ne va quand même pas m’empêcher de dormir (sourire). J’espère que ça viendra sur le Tour Poitou-Charentes, voire même à Plouay.
On a fait un beau Tour du Limousin. Il n’y a que du positif en dehors de l’accident de Thomas (Voeckler). Une bonne partie de l’équipe sortait du Tour de France. Personnellement, j’étais dans l’inconnu, je ne savais pas où j’en étais. Je suis rassuré ! 
 
Axel Domont (AG2R La Mondiale)
Echappé, et vainqueur des classements des sprints et du meilleur grimpeur
« C’est le troisième jour de suite que j’étais dans l’échappée. Mais encore une fois, je n’ai pas été payé par une place à l’arrivée. J’ai été régulier sur ce Tour du Limousin. Je l’avais un peu coché, vu que ce genre de course peut me convenir. Je ne me suis pas trop loupé, c’est positif. Surtout que je ramène deux maillots distinctifs. J’étais un peu déçu dans le final. Ça a été frustrant… Hier et avant-hier, on a été repris à 20-25 kilomètres de l’arrivée. Je n’ai donc pas eu de regrets, mais là il ne nous a pas manqué grand-chose. Je ne sais pas ce qu’il aurait fallu faire pour que ça passe. On avait que 2’30 ou 3’, je ne pensais donc pas qu’on puisse aller au bout, ni même à passer la ligne en tête la première fois. Quand Christophe Kern est rentré sur nous, il a vraiment relancé l’échappée. A deux tours de l’arrivée, l’écart était remonté à 1’40. J’étais alors sûr qu’on allait se jouer la gagne. Je cherchais déjà à comment manœuvrer Zardini (Bardiani CSF). Il n’a pas trop roulé de la journée… Je l’aurais eu mauvaise si il avait gagné. Par contre, si ça avait été Christophe Kern, il n’y aurait eu aucune contestation possible. Quand il est parti seul, je courrais pour la place de deuxième. Je vais disputer la Châteauroux - Classic de l’Indre, ce dimanche. Après, je ne sais pas… Nous avons beaucoup de blessés, ça peut donc rapidement évoluer. Mais je sais que je ne ferai pas le Tour Poitou-Charentes. »
 
Christophe Kern (Team Europcar)
Echappé
« On a essayé pour aller chercher la gagne au général. Cyril (Gautier) n’était qu’à 20", et moi-même à une minute. Perrig (Quemeneur) a réussi à prendre l’échappée. Avant le circuit final, on l’avait en point de mire. J’ai alors essayé de les rejoindre, et j’y suis parvenu. On voulait faire travailler l’équipe du leader. Devant, j’étais plus frais. J’assurais donc l’essentiel du boulot. J’ai bien été soulagé par José Gonçalves (La Pomme-Marseille 13). Vu que j’étais le mieux placé au classement, les autres me laissaient travailler. Quand on n’avait plus que 30", je savais que c’était foutu pour le général. J’ai alors attaqué pour essayer d’aller chercher la gagne de l’étape. J’ai réussi à lâcher mes compagnons dans une cuvette. A 400 mètres de la ligne, je me suis retourné. Le peloton était à mon cul… J’ai été repris aux 200 mètres. Je suis quand même content de ma journée, d’avoir pu recreuser de plus d’une minute. Ça fait du bien au moral, après deux ans de galère ! Je suis en fin de contrat. J’étais déçu de ne pas aller à la Vuelta. J’avais les jambes, et le parcours pouvait me convenir. Surtout que je m’étais préparé pour au mois de juillet, mais je suis passé outre. 
 
Romain Feillu (Bretagne - Séché Environnement)
6e de l’étape
« Je suis vraiment déçu car il y avait moyen de gagner. Les jambes n’étaient pas trop mauvaises, je ne me sentais pas trop entamé. Avec Florian Guillou devant, on n’avait pas à avoir le poids de la course. Pour le final, on avait deux cartes en main, Florian Vachon, qui pouvait aussi remonter au général grâce aux bonifications, et moi-même. Avant le sprint, j’étais dans la roue de Cyril Gautier. Mais je me suis fait enfermer à droite, et le sprint est parti à gauche. Je me suis retrouvé dans le vent… Je suis rassuré sur ma forme. Il y a de belles échéances à venir, avec la Châteauroux - Classic de l’Indre, qui pourrait être une loterie si il y a du vent, et le Grand Prix de Plouay. Ce n’est pas encore fait, mais c’est en très bonne voir pour que je reste dans l’équipe l’an prochain. »

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