Coureur expérimenté de l'équipe Team Differdange-Losch, Johan Coenen réalise selon ses propres dires une saison satisfaisante "Avec deux victoires à Brustem et sur le Tour de Guadeloupe ainsi que quelques Top 10 sur la Flèche du Sud ou au Circuit de Wallonie, je peux dire que je suis satisfait de mon bilan personnel", explique Coenen à DirectVelo.be.

Sur le Tour de Guadeloupe, le natif de Saint-Trond a prouvé que malgré ses 35 ans, il avait toujours le niveau pour décrocher quelques beaux bouquets. "C'était mon objectif de remporter une étape et éventuellement de signer un bon classement général. Le contrat est pleinement rempli, je suis également très content de ma septième place sur le contre-la-montre qui était assez exigeant. C'est une épreuve qui me réussit bien mais j'ai beaucoup de mal à me remettre du jet-lag !"

« LE NIVEAU AUGMENTE CHAQUE ANNEE »

Pour l'ancien professionnel, la course a le mérite d'exister mais devrait opérer quelques changements pour grandir. "Deux étapes par jour, ce n'est pas commun en Europe. C'est assez fatiguant pour les staffs car il n'y a jamais de temps mort. L'organisation est très belle mais pour les coureurs ce n'est pas facile non plus car les trajets entre les hôtels et les départs et arrivées sont assez longs par moment. Mais il est clair que son niveau n'a rien à envier à une 1.2 en Europe."

Avec sa grande expérience, Johan Coenen analyse le niveau général du peloton amateur belge. "Le niveau augmente chaque année chez les jeunes Belges ce qui pousse les plus anciens à se dépasser pour briller. Les équipes continentales se professionnalisent de plus en plus et offrent un programme international aux coureurs. C'est une chance pour ces jeunes car quand j'étais espoirs, je n'avais pas autant de chance de faire mes preuves."

« DECROCHER UN DERNIER SUCCES DE PRESTIGE »

A 35 ans, le limbourgeois vit peut-être ses derniers mois en tant que coureur au sein du peloton. "J'ai encore du plaisir a être sur le vélo, mais je ne sais pas si je vais continuer l'aventure, je vais décider durant l'hiver. Si c'est le cas, je rêve de rester dans le cyclisme, pourquoi pas comme directeur sportif? Mais avant d'accrocher le vélo au clou, pourquoi n'irai-je pas chercher une dernière belle victoire comme une 1.1 ?"

Crédit photo : Martine Lainé